samedi 29 août 2015

A propos des voyages

Et en écho à Plume.

Autrefois, je ne me posais pas de questions : à peine une brosse à dents et me voilà parti sur les routes, sans un sou ou presque. Le plus épique a sans doute été le voyage à Paris avec Yvon : nous n'avions pas vingt ans et l'argent ne nous encombrait vraiment pas. Ai-je eu de la chance ? Tout s'est toujours très bien passé. C'est lorsqu'il fallait programmer à l'avance que j'angoissais (lors de mon premier voyage en Grèce, par exemple).

Aujourd'hui, c'est différent. J'aime savoir en gros où je vais et à quoi m'attendre. Je ne pourrais plus coucher n'importe où comme autrefois : mon dos aurait vite fait de me rappeler à l'ordre. Mais, comme autrefois, je ne prévois jamais avec précision ce que je vais visiter, je ne lis pas de guides, et, s'il faut changer en cours de route, je n'hésite pas une seconde. C'est souvent des imprévus que l'on se souviens le mieux (ou des gens rencontrés par hasard) et ce sont eux qui laissent les meilleurs souvenirs.

Où je n'ai pas changé non plus, c'est pour ma curiosité insatiable. Je veux tout voir, non pour réaliser un exploit culturel mais parce que tout m'intéresse. Et maintenant que je suis à la retraite, j'ai gardé aussi l'envie, la passion de transmettre, de faire découvrir. Et même si je connais déjà certains sites où je retourne, la joie d'y emmener des amis qui n'y sont jamais allés est très grande. Quand on est pédagogue, je crois qu'on le reste à vie.

L'Eclat de Dieu

Le premier roman de Romain Sardou (oui, le fils), Pardonnez nos offenses, m'avait emballé. On est loin du compte avec celui-ci, lu, il faut le dire, de manière beaucoup plus haché que d'ordinaire pendant mon voyage en Touraine.

Une histoire abracadabrante de croisade, de chevaliers, de galaxies et d'engins spatiaux, tarabiscotée et souvent difficile à suivre, qui se veut, si j'ai bien compris, une réflexion sur le temps.

Et dire que, sur ma lancée, j'en ai acheté un troisième. Il attendra un peu...
(Romain Sardou, L’Éclat de Dieu. Ed. XO.)

Finalement

Voilà, c'est fini, comme le chanterait Jean-Louis Aubert. Nous avions voulu un voyage moins chargé qu'il y a deux ans. Celui-ci, au final, le fut tout autant, voire davantage. Je ne sais ce qu'en ont pensé mes compagnons mais, pour ma part, je l'ai trouvé plus varié et plus intéressant car débarrassé des incontournables. Peut-être en faudrait-il un troisième : il reste encore tant de choses à voir ! Mais, pour l'instant, c'est l'Espagne qui m'attend. Et puis, l'an prochain, j'aimerais bien leur faire découvrir l'Ombrie ou la Sicile.

vendredi 28 août 2015

Sur la route du retour

Lundi 17 août :
A midi, très rapidement, pour déjeuner, La Rochefoucauld, que j'aurais aimé approfondir un peu.






 Je ne pouvais guère reprendre le même titre pour cet article. En effet, nous nous arrêtâmes, au retour, à Oradour-sur-Glane. C'est Jean-Claude qui vit que la route que nous empruntions passait tout près du village martyr dont la population fut massacrée le 10 juin 1944.

Étrangement, c'est également par hasard que j'y étais allé avec Pierre il y a de cela bien longtemps. Mais la première fois, nous n'étions que quelques-uns à arpenter, depuis la porte du bas, les quelques rues du village. Aujourd'hui, l'entrée se fait par le haut, par une construction ultra moderne, et les visiteurs sont très nombreux. Mais j'ai apprécié la tenue réservée et recueillie de tous, à l'exception d'un vieil homme (anglais ou américain) qui ne comprenait pas pourquoi il lui fallait ôter sa casquette dans le mémorial.
 



 








La vie de châteaux (17)

Lundi 16 août (2) :
C'est moi qui avais voulu visiter Saintes, dont je connaissais de réputation l'amphithéâtre gallo-romain. Je ne me doutais pas que la ville abritait autant de monuments intéressants. De loin l'escale la plus passionnante de notre supplément de voyage.

L'amphithéâtre d'abord, donc, appelé localement les arènes, dont la construction commença sous Tibère et s'acheva sous Claude.






Et puis l'Abbaye aux Dames (1047), autour de son église Sainte-Marie. Érigée au XII° siècle, elle est célèbre pour son clocher en "pomme de pin" et emblématique du roman saintongeais. Accolés à elle, les bâtiments conventuels datent du XVII° siècle et sont de style classique.




 







 




Et puis, juste à côté, l'église Saint-Pallais, trop rapidement visitée par moi seul (les autres avaient soif).



Et puis les bords de la Charente avec l'arc de triomphe et autres restes romains.



Et puis la Cathédrale Saint-Pierre, dont les origines remonteraient au V° siècle. Elle fut plusieurs fois détruite (notamment pendant les invasions normandes et la guerre de Cent Ans). Aujourd'hui, il s'agit d'une cathédrale gothique flamboyante. Elle porte aussi le titre de basilique mineure, ce qui, après celle de Rome, en fait la seconde basilique Saint-Pierre du monde.



 





 





Et puis la Basilique Saint-Eutrope, édifiée dès 1081 (clocher avec flèche flamboyante du XV°). Sa crypte est l'une des plus grandes cryptes romanes du monde. La Basilique est encore aujourd'hui une des étapes pour les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle.



 
 

 
 



 
La crypte

 





Je ne m'attarderai pas ici sur le repas pris à Saint-Palais-sur-mer chez d'anciens amis savoyards qui nous réservèrent un accueil quasiment glacial et, pour l'un des deux, à la limite (atteinte) de la politesse, et cela sans que je sache pourquoi. Voilà bien des gens qui ne sont pas près de me revoir !