samedi 29 août 2015

A propos des voyages

Et en écho à Plume.

Autrefois, je ne me posais pas de questions : à peine une brosse à dents et me voilà parti sur les routes, sans un sou ou presque. Le plus épique a sans doute été le voyage à Paris avec Yvon : nous n'avions pas vingt ans et l'argent ne nous encombrait vraiment pas. Ai-je eu de la chance ? Tout s'est toujours très bien passé. C'est lorsqu'il fallait programmer à l'avance que j'angoissais (lors de mon premier voyage en Grèce, par exemple).

Aujourd'hui, c'est différent. J'aime savoir en gros où je vais et à quoi m'attendre. Je ne pourrais plus coucher n'importe où comme autrefois : mon dos aurait vite fait de me rappeler à l'ordre. Mais, comme autrefois, je ne prévois jamais avec précision ce que je vais visiter, je ne lis pas de guides, et, s'il faut changer en cours de route, je n'hésite pas une seconde. C'est souvent des imprévus que l'on se souviens le mieux (ou des gens rencontrés par hasard) et ce sont eux qui laissent les meilleurs souvenirs.

Où je n'ai pas changé non plus, c'est pour ma curiosité insatiable. Je veux tout voir, non pour réaliser un exploit culturel mais parce que tout m'intéresse. Et maintenant que je suis à la retraite, j'ai gardé aussi l'envie, la passion de transmettre, de faire découvrir. Et même si je connais déjà certains sites où je retourne, la joie d'y emmener des amis qui n'y sont jamais allés est très grande. Quand on est pédagogue, je crois qu'on le reste à vie.

7 commentaires:

Jérôme (moins anonyme) a dit…

Pédagogue, je j'en doute pas mais tes compagnons tiennent -ils le coup?
Où vas-tu en Catalogne? Et emmènes-tu tes élèves ? ;-) Je n'ai pas dit traîner...

Calyste a dit…

Jérôme : j'ai la chance d'avoir des amis tout aussi curieux que moi. Lorsqu'ils craquent, c'est de fatigue physique, pas culturelle. La Catalogne, au nord de Barcelone, sera un voyage plus décontracté, où le repos primera. Et pas d'élèves, bien sûr. Quand à traîner....

plumequivole a dit…

Ah tu touches du doigt un point capital : moi aussi la préparation m'est angoisse, alors que son absence (ou presque, n'exagérons rien je passe à l'épicerie avant de partir :) )me laisse l'esprit libre. Et c'est toujours vrai.
Les histoires de confort, je les comprends parfaitement. J'ai beaucoup de chance sur ce chapitre. En profiter tant que ça dure !

Calyste a dit…

Plume : pour moi, faire une valise reste un supplice. Ce soir, la mienne est faite. Départ demain matin très tôt (ce que j'adore aussi......). C'est ça d'avoir des copains couche-tôt !

Cornus a dit…

Pour moi, la préparation est plutôt un plaisir, mais cette préparation reste souvent assez diffuse, sauf lorsque notre temps est extrêmement restreint, comme lors de nos quelques jours en Alsace l'an dernier. Malgré la planification, nous nous étions permis des écarts finalement très importants et imprévus et très bienvenus.
Fromfrom et moi ne préparons jamais valise et sac à l'avance, mais le matin du départ, même si nous devons nous lever extrêmement tôt.

karagar a dit…

ah valise et départ, voila presque un autre thème!!

Petrus a dit…

Je refais mon commentaire qui n'est pas passé :
Merci pour ce beau voyage qui m'a donné envie de la faire également !
A Oradour, tu étais près de chez moi...