jeudi 31 octobre 2024

Un dernier petit tour (historique) là-haut

L'Antiquaille

Pourquoi ce nom d’Antiquaille ?

Au XVIe siècle, l’humaniste Pierre Sala construit une « maison des champs » dans un lieu qu’il nomme lui-même "Anticaille " à cause des vestiges gallo-romains qu’il découvre au fur et à mesure des travaux. 

Le site de l’Antiquaille se situe sur la colline de Fourvière, à proximité des théâtres gallo-romains. Les premières traces d’occupation datent de la période antique.  Avant de devenir l’hôpital bien connu des Lyonnais, ce site a d’abord été une somptueuse demeure construite par Pierre Sala, bourgeois lyonnais, qui  la nomma « Anticaille » après avoir trouvé de nombreux vestiges romains sur le terrain. Pour situer l’importance du personnage, il suffit de signaler qu’il reçoit, dans cette demeure, le roi François 1er en 1522.  

Ce lieu devint ensuite un couvent de Visitandines (au sous-sol duquel on peut visiter le tombeau de Saint Pothin). 



Ce n’est qu’à partir du XIXe siècle que la Commune de Lyon transforme le couvent en hospice, puis au XXe en hôpital spécialisé. La première transplantation rénale à Lyon a d’ailleurs eu lieu à l’Antiquaille en 1960. Depuis le XIXe siècle, l’Antiquaille a vu exercer dans ses murs des médecins restés célèbres dans l’histoire médicale et parfois politique lyonnaise. Parmi les plus célèbres :

Antoine Gailleton (maire de Lyon de 1881 à 1900),

Victor Augagneur (maire de Lyon de 1900 à 1905),

Louis Paufique (qui a donné son nom à un centre ophtalmologique Louis Paufique toujours en activité)

Jules Courmont (un des acteurs de la création de l’hôpital Edouard Herriot).

Fermé en 2003, l’hôpital  est  aujourd’hui  reconverti  en appartements, restaurant étoilé et musée.

Le très vieux Lyon (2) et l'avenir.

Ancienne hôpital de l'Antiquaille (5°)






 


mercredi 30 octobre 2024

Une autre façon de voir les choses ....

Et pourquoi pas la peinture ? (302)

Le musée des Beaux-Arts de Bordeaux :

St Sébastien soigné par Irène ( première moitié du XVIIe siècle), Maître à la chandelle

Phèdre et Hippolyte (XVIII°), Pierre Narcisse Baron Guerin

La Grèce sur les ruines de Missolonghi (1826) Eugène Delacroix

Femme nue (1920), Georges Dorignac

L'homme bleu sur la route, La montée de Cagnes (1923-24), Chaïm Soutine

Le neveu de Berthe Morisot (1876), B. Morisot

La foulaison des blés en Camargue (1864-99), Rosa Bonheur

Bacchus et l'Amour ivres (1850), Jean Léon Gérôme

L'enlèvement de Ganymède (1612), Pierre Paul Rubens

Nature morte aux fruits et crustacés (1653), Jan Van Kessel

Le très vieux Lyon











mardi 29 octobre 2024

Le mendiant

Un pauvre homme passait dans le givre et le vent.

Je cognai sur ma vitre ; il s'arrêta devant

Ma porte, que j'ouvris d'une façon civile.

Les ânes revenaient du marché de la ville,

Portant les paysans accroupis sur leurs bâts.

C'était le vieux qui vit dans une niche au bas

De la montée, et rêve, attendant, solitaire,

Un rayon du ciel triste, un liard de la terre,

Tendant les mains pour l'homme et les joignant pour Dieu.

Je lui criai : « Venez vous réchauffer un peu.

Comment vous nommez-vous ? » Il me dit : « Je me nomme

Le pauvre. » Je lui pris la main : « Entrez, brave homme. »

Et je lui fis donner une jatte de lait.

Le vieillard grelottait de froid ; il me parlait,

Et je lui répondais, pensif et sans l'entendre.

« Vos habits sont mouillés », dis-je, « il faut les étendre,

Devant la cheminée. » Il s'approcha du feu.

Son manteau, tout mangé des vers, et jadis bleu,

É talé largement sur la chaude fournaise,

Piqué de mille trous par la lueur de braise,

Couvrait l'âtre, et semblait un ciel noir étoilé.

Et, pendant qu'il séchait ce haillon désolé

D'où ruisselait la pluie et l'eau des fondrières,

Je songeais que cet homme était plein de prières,

Et je regardais, sourd à ce que nous disions,

Sa bure où je voyais des constellations.

Victor Hugo, Les Contemplations (1856)

Esclavagisme

Depuis maintenant plusieurs mois, au feu juste près des travaux, un homme fait la manche. quand je dis un homme, c'est plutôt un homoncule tout petit et difforme, même pas aussi haut que le toit des voitures. Il tend son gobelet à chacune et fait le va-et-vient des centaines de fois par jour, au risque parfois de se faire renverser. Et pour une gratte de combien ?

Tout près mais à l'abri des voitures, un autre homme plus que grassouillet et Madame, qui se porte très bien aussi, sont assis, tranquilles, à boire (de l'eau) ou à manger des gâteux secs. Ils sont là tous les jours, à peu près au même endroit, et repartent le soir avec le gnome. 

Je suis écœuré par ce genre d'exploitation, car pour moi c'en est une : profiter du handicap physique (et peut-être mental) de ce pauvre mec pour le faire bosser pour eux ! Plusieurs fois, j'ai eu envie de les interpeller, mais de quel droit ?

Momentini (mais en images) (3)




lundi 28 octobre 2024

La cigarette

     Rendons d'abord l'atmosphère à la fois brumeuse et sèche, échevelée, où la cigarette est toujours posée de tra­vers depuis que continûment elle la crée.

     Puis sa personne : une petite torche beaucoup moins lu­mineuse que parfumée, d'où se détachent et choient selon un rythme à déterminer un nombre calculable de petites masses de cendres.

     Sa passion enfin : ce bouton embrasé, desquamant en pellicules argentées, qu'un manchon immédiat formé des plus récentes entoure.

Francis Ponge - Le parti pris des choses (1942)

C'est à vous

A vous, si cela vous dit, de mettre sous cette photo un titre, une phrase ou un petit texte qu'elle vous aurait inspiré. (Vous pouvez l'agrandir en cliquant dessus.)

Momentini (mais en images) (2)







dimanche 27 octobre 2024

Je rajeunis !

Aujourd'hui, j'ai perdu une dent, une grosse molaire ! Même pas en mangeant mais en me promenant ! J'ai tout à coup senti un truc dur dans ma bouche, comme un bonbon. J'ai tout de suite compris. Il faut dire qu'elle menaçait ruine depuis un bon moment et me gênait de plus en plus, au point que je n'allais pas tardé à prendre rendez-vous chez mon dentiste. Plus la peine : elle s'est décidée toute seule ! 

Promis : je la mets sous mon oreiller cette nuit ....

Momentini (mais en images) (1)


Des vraies et des peintes


Devant la boutique du cordonnier mort