vendredi 20 février 2015

L'Amour.

Encore un titre un peu niais à mon goût pour ce roman pourtant intéressant de Dominique Fernandez publié en 1986 et acheté chez les Pèlerins. Ils avaient jusqu'à il n'y a pas longtemps un rayon étiqueté "Purgatoire" réservé sans doute aux ouvrages restés trop longtemps dans leur magasin sans intéresser personne. C'est là que je l'ai trouvé et je ne regrette pas de l'avoir acheté.

Dominique Fernandez, c'est Porporino bien sûr et L’Étoile rose et Dans la main de l'ange, tous lus il y a bien longtemps. C'est aussi Mère Méditerranée, lu plus récemment. Tous ou presque consacrés à l'homosexualité dont Fernandez a été un des chantres. J'ai eu l'occasion de le voir à la Fnac devant un public de lecteurs venus lui poser leurs questions. Je l'ai trouvé peu sympathique car très froid et légèrement imbus de sa personne. Déception donc.

L'Amour raconte l'histoire d'un jeune allemand de Lübeck qui décide d'entreprendre, avec quelques compagnons, un voyage jusqu'à Rome afin de se débarrasser de sa culture protestante trop austère et de tenter de s'approcher, dans sa peinture, de la façon de Raphaël. Ainsi passe-ton de Lübeck à Vienne puis de Vienne à Rome, à travers l'Europe de l'époque napoléonienne. Résumer ce livre foisonnant serait trop complexe, tant s'y mêlent de réflexions sur la peinture, la musique, la philosophie, la religion, l'histoire et... l'amour naturellement. C'est peut-être sur ce dernier point que je suis resté le plus sur ma fin, voire que je n'ai pas été d'accord avec l'analyse que Fernandez en donne à travers deux de ses personnages.

On peut parfois être lassé par cette surabondance d'érudition (Fernandez ne sait pas faire simple) et il faut sans doute posséder quelques bons rudiments dans les arts pour suivre. Pourtant c'est ce côté qui m'a, moi, le plus accroché. Et puis, j'y ai appris des choses, y compris sur Rome. Par exemple que la célèbre place du Peuple, en contrebas du Pincio, avait été entièrement remodelée par Napoléon, de rectangulaire qu'elle était à l'origine en presque cercle, afin de donner à Rome un pendant laïc à la place Saint-Pierre au Vatican.

A lire donc uniquement par ceux que l'Italie (l'Allemagne aussi) et l'art pictural et musical intéresse.
( Dominique Fernandez, L'Amour. Ed. Grasset.)

2 commentaires:

André a dit…

Le purgatoire, dans les grandes bibliothèques, est le lieu où l'on range les oeuvres à ne pas mettre entre toutes les mains.

Calyste a dit…

André : oui, une sorte d'index si l'on peut dire.