dimanche 15 février 2015

Un après-midi au musée

Encore beaucoup de monde pour ces derniers jours de l'exposition Jacqueline Delubac, le choix de la modernité, au Musée des Beaux-Arts de Lyon. Nous y sommes allés hier après-midi et, à l'entrée, j'ai eu la surprise de retrouver un de mes anciens élèves qui contrôlait les tickets. C'est lui qui m'a reconnu, bien sûr.

Cette exposition est variée et intéressante à plus d'un titre.

D'abord un récapitulatif de la vie de cette actrice, depuis sa naissance à Lyon en 1907 jusqu'à sa mort accidentelle à Paris en 1997, en passant par son mariage avec Sacha Guitry (1935-1939) et le legs d'une partie de sa collection au Musée des Beaux-Arts (1997). Beaucoup de photos argentiques personnelles ainsi que de nombreuses affiches des films auxquelles elle a participé souvent aux côtés de Guitry, bien sûr, mais aussi de Pauline Carton et d'Arletty. Et même une composition française sur l'art qu'elle écrivit autour de 17 ans.





Puis une vaste présentation de tableaux et de bronzes signés Bonnard, Lam, Picasso, Bacon, Dufy, Dubuffet ou bien encore Degas, Monet, Manet et Rodin... Si les Picasso ne m'ont point trop enthousiasmé, en revanche Le Déjeuner sur l'herbe de Monet ou Étude pour une corrida, n°2, de Bacon, entre autres, ne m'ont pas laissé insensible, loin de là.

Fernand Léger
Pierre Bonnard
Francis Bacon
Ruth Francken
Auguste Rodin
Auguste Rodin
Auguste Rodin

Amedeo Modigliani
Jean-Baptiste Camille Corot
Claude Monet
Francis Bacon
Georges Rouault


La visite se termine par une exposition de certaines robes de Jacqueline Delubac, signées par les plus grands couturiers de l'époque (Paquin, Cardin, Schiaparelli...) et par une photographie sublime (signée Bernard Richebé) en noir et blanc de Delubac vieillissante portant une robe asymétrique de Pierre Cardin.



C'est devant cette photographie que j'essayais de prendre malgré la lumière peu propice et les reflets que je me suis fait aborder par une jeune fille qui voulait savoir pourquoi j'étais autant fasciné par la main de l'actrice, main décharnée sur fond noir qui m'a retenu un long moment. En fait, outre la pause très élégante, il se dégage de ce détail une force extraordinaire. J'ai pensé aux tragédies grecques qu'évoquait pour moi la robe et, pour la main seule, à un bronze de Rodin. Malheureusement, aucune de mes photos de cette main ne s'est avérée présentable.

Un excellent moment, donc, pour moi comme pour mes amis. Je suppose par ailleurs que deux de ces toiles devraient rappeler des souvenirs à mes amis bretons ! Si cela vous intéresse, d'autres photos de cette exposition seront bientôt visibles sur mon site Flick'r.

8 commentaires:

Cornus a dit…

Beaucoup de choses retiennent mon attention : Monet, Corot, Rodin, Modigliani bien sûr, mais aussi ce fabuleux siège, le Léger et cette main qui m'a aussi attiré en voyant tes photos.

Cornus a dit…

Et aussi le Bonnard à cause du poisson :-)

karagar a dit…

Allez, je fais mon Cornus: Bacon, Corot (étonnement) et puis bien sûr Monet, même en photo c'est une explosion (et cela bien que le sujet me plaise assez peu.
Je comprends que cette main t'ait fasciné mais le cliché est en lui même fascinant car il révèle - un peu - le mystère du blogueur !!
L'allusion finale reste obscure...

Calyste a dit…

Cornus : poisson qui me rappelle un certain bar vu récemment du côté de la Bretagne.

Karagar : "souvenirs" n'est sans doute pas le bon mot. Voir explication au-dessus pour le poisson. Quant à la deuxième toile, qui suscite d'ailleurs ton étonnement comme elle a suscité le mien, j'attends que la principale intéressée la découvre !

plumequivole a dit…

Ah je m'insurge ! Le bar de Karagar, lui se tenait comme un poisson frais, celui-ci on ne le donnerait même pas au chat ! :)
Pardon pardon Calyste, je suis confuse Sébastien m'avait échappé ! Il est pourtant de ceux qui me plaisent.
Et sinon, j'aime les Bacon que tu montres et pourtant c'est un peintre qui me fait habituellement froid dans le dos.

Calyste a dit…

Plume : tu es déjà pardonnée, chère Plume. D'ailleurs, je trouve surprenant de trouver un Sébastien dans les tableaux de Corot. Non ?

Jérôme a dit…

La personne de Mlle Delubac a (avait) quelque chose d'assez fascinant, de jeune fille de la bonne bourgeoisie (je crois) faisant fi cependant du qu'en dira-t-on; très dame bon chic, bon genre mais avec un goût sûr et sans doute très personnel. Et sans tirer la couverture à soi, ni un mot plus haut que l'autre. Et très jolie, sans être bonne actrice mais les films de Guitry où elle paraît sont pour moi les meilleurs

Calyste a dit…

C'est tout à fait ce que j'ai ressenti en visitant cette exposition. De la classe et de la simplicité.