mercredi 1 novembre 2017

Sur les routes du Pilat (1)

Première étape, dont j'avais bien envie : Rochetaillée, une des "grandes" promenades de notre enfance, aujourd'hui rattachée à Saint-Étienne ! Le village, sur la ligne de partage des eaux entre la Loire (rivière du Furan) et le Rhône (rivière du Janon) s'élève jusqu'à 1117 mètres d'altitude et mérite bien son nom tant le site est escarpé.



Mais la visite attendra : il est midi et nous repérons l'auberge près du château qui propose un menu avec charcuterie et râpées, sorte de galettes de pommes de terre râpées et frites avec de l'ail et du jaune d’œuf entre autres. Il faut être stéphanois pour savoir comme c'est bon, surtout accompagné du bel accent indigène des Rupisciciens. Et puis l'auberge possède un réel charme suranné avec ses moulures aristocratiques au plafond et son pilier de fonte peint et décoré de lierre pris dans la masse. Les fenêtres donnent, d'un côté, sur la vallée descendant jusqu'à Saint-Étienne, de l'autre sur le piton rocheux que domine le château féodal.


Petit tour jusqu'à l'église (XVI°), fermée hélas.




Puis montée au château qui se visite maintenant. On ignore la date de sa construction mais on en a une première mention en 1173. Fière ruine dont il subsiste encore trois tours sur les quatre d'origine. Le château joua un rôle important pendant les guerres de religion (les calvinistes le prirent en 1560 et y causèrent de gros dégâts)  et lors des luttes entre royalistes et ligueurs, ces derniers s'en emparant en 1589 et l'endommageant gravement, eux aussi.













Je ne pouvais visiter les lieux sans avoir une pensée émue pour le baron de Rochetaillée de mon enfance, qui n'habitait plus ce château mais celui de Nantas et qui à la sortie de la messe ne manquait pas de me caresser gentiment les cheveux pendant qu'il bavardait avec ma grand-mère.

9 commentaires:

Cornus a dit…

Ah Rochetaillée ! Je n'ai curieusement aucune photo du château ! Mais j'y ai déjà mangé, mais pas au restaurant mais chez les parents d'un curé, mon homonyme.

Cornus a dit…

Et tu as mis un beau bouquet de Campanules à feuilles rondes (les mêmes que chez Karagar).

plumequivole a dit…

Ah que vous êtes gentils tous de m'offrir des ruines en ce moment ! Abondance de ruines ne nuit pas !
Les râpées je ne savais pas que c'était une spécialité de par chez vous. J'en fais souvent c'est délicieux.

Calyste a dit…

Cornus : tiens, tiens : dans la suite du périple, au Bessat, j'a vu un utilitaire d'une entreprise Cornut (avec un T)

Cornus 2 : celles-ci ont du courage de pousser là où elles poussent !

Plume : en Ardèche, ils appellent ça des criques. Pas étonnant qu'on en fassent aussi en borde mer ..... !

Cornus a dit…

Calyste 1> Je connaissais le patronyme avec un T, mais je n'en connais pas.

Calyste 2> C'est une espèce qui pousse généralement dans des sols assez superficiels (voire très rocheux) et qui est frugale. Alors ça lui convient très bien. Ceci dit, là tu en as une belle floraison compte tenu de la saison.

Cornus a dit…

Calyste & Plume> Et il y a aussi la râpée de treuffes dans le Morvan !

Calyste a dit…

Cornus : mais ça, ce sont des râpées de luxe !!!

karagar a dit…

très belle ruines, tiens, tiens, des campanules dans les ruines, ça me rappelle...

Calyste a dit…

karagar : eh eh !