Je m'étais peu à peu lassé des livres où Erri de Luca décortiquait la langue hébraïque qu'il connaît à la perfection. Dans Le Tort du soldat, l'hébreu est davantage un prétexte à la narration que son sujet même.
De plus, De Luca innove dans la forme narrative qu'il adopte, puisque le "roman" est composé de deux parties distinctes avec deux narrateurs différents. Le premier, De Luca lui-même, raconte un voyage dans les Dolomites pour accomplir au calme la tâche qu'on lui a confiée : la traduction d'une œuvre écrite en yiddish. Le deuxième narrateur est la fille d'un vieux criminel de guerre nazi qu'il va croiser avec son père dans une auberge de montagne italienne.
Même constatation que souvent pour De Luca : j'aime sa façon d'écrire, brève, réaliste et poétique à la fois. De ce sujet délicat, il a fait, dans la deuxième partie, un hymne à la liberté retrouvée et à la vérité enfin assumée. Et, pour moi, le plaisir retrouvé.
( Erri de Luca, Le Tort du soldat. Ed. Gallimard. Trad. de Danièle Valin.)
samedi 26 décembre 2015
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