Juin. J'en vois déjà, des tous bronzés, des moitié nus, des en décapotables qu'on dirait toujours toutes neuves, la musique à fond, bien sûr, j'en entends des qui font la fête, le soir, fenêtres ouvertes sur la caisse de résonance de la cour, j'en sens des tout suants, des puants de la veille ou de l'avant-veille, j'en devine des fatigués du cerveau qui ont décidé qu'un mois avant les vacances, c'est déjà les vacances, j'en devine certains à la libido chargée, parce que c'est l'été, alors il faut bien baiser, sinon quand?, j'en soupçonne des prévoyants qui savent déjà tout ce qu'ils vont faire, jusqu'à l'heure du pastis, sous l'auvent de la tente avec les éternels voisins.
Et, comme à chaque fois, je me pose la même question: est-ce que, finalement, j'aime l'été?
vendredi 1 juin 2012
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9 commentaires:
C'est la saison animale.
Premier plongeon aujourd'hui ! Délices !
...et là, je me dis, que c'est chouette qu'il y ait autant de belles vies à se choisir, chacun la sienne, à son goût ; je me dis aussi que le premier qui veut faire la même toute pareille que la mienne...
Pour moi l'été, ce n'est pas que ça (et même pas tout ça). Ce sont de longues journées que l'on peut commencer tôt et finir tard, sans être surpris par le noir ou le manque de temps, c'est dormir la fenêtre grande ouverte en étant bercé par la nuit douce, ce sont les soirées à manger dehors sans se soucier du lendemain. Ce sont les vacances, les odeurs de foin et de coumarine, les odeurs d'étang et de jonc mouillé au petit matin. Ce sont des lumières chaudes du crépuscule sur les façades, éclatantes la journée. Ce sont les siestes bercées par la chaleur. Ce sont les fleurs estivales, la fraîcheur d'une source ou d'un ravin ombragé. La caresse de l'onde lors de la baignade vespérale. C'est...
Personnellement, je ne me pose pas la question.
Vive le vent, vive l'automne, vive l'hiver. L'hiver, en ville, il y a moins de rires idiots...
Quel sens de l'observation ! Par contre, j'aime bien la ville qui se vide l'été.. Le rythme se ralenti, on peut circuler sans le stress habituel, la circulation, les klaxons. J'aime la tiédeur des soirées, les jours qui se prolongent, dormir avec un simple drap et même sans.. et tous ces plaisirs que Cornus décrit si bien !
Nicolas: je confirme par le billet suivant.
La Plume: de quel côté, la mer ?
Ipsa: je les choisis toutes.
Cornus: réponse fondamentale.
Kranzler: vivre!
Jean-Pierre: deuxième volet du diptyque aujourd'hui.
Eh ben, en face de chez moi ! 200 m à faire...
On est bien malheureux, allez, mon brave monsieur !
La Plume: ben oui, d'ici, je ne la vois pas...
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