lundi 25 juin 2012

Les Jardins statuaires

On est presque heureux de terminer un roman pareil, heureux de sortir de l'enfermement où il nous a installés dès les premières pages et dont je n'ai jamais eu d'autres exemples qu'avec Les Saisons de Maurice Pons et La Femme des sables d'Abé Kobo. Ce sont là, avec celui-ci, Les Jardins statuaires de Jacques Abeille, des livres envoûtants, au sens premier du terme, qui font presque mal à lire et dont on ne peut s'extraire.

Un étranger pénètre dans ces domaines des jardiniers qui, à longueur d'année, cultive des statues qui poussent comme des légumes et que l'on façonne peu à peu pour leur donner la forme définitive qu'elles semblent vouloir prendre. Derrière ce pays des domaines, où la vie se déroule calme et un peu surannée, s'étend la steppe, mystérieuse, d'où le danger peut surgir à tout moment, comme des lointains du Désert des Tartares . Le voyageur s'y rendra et découvrira ce que tout les autres ne savent pas encore.

Un livre simple par le style mais à la matière féconde, que l'on ne peut lire trop vite  et dont on ne sort pas indemne. Un roman inclassable que j'ai découvert par hasard, en lisant la quatrième de couverture qui, pour une fois, ne ment pas: "A la fois récit d'aventure, conte initiatique et rêve éveillé, Les jardins statuaires fascine par son ampleur et sa puissance évocatrice."
(Jacques Abeille, Les Jardins statuaires. Ed. Atila, Folio.)


7 commentaires:

laplumequivole a dit…

Oh que ça me tente !

Calyste a dit…

La Plume: laisse-toi tenter. Je ne te connais pas encore parfaitement mais je pense que ça devrait te plaire.

charlus80 a dit…

Je voudrais bien savoir comment tu fais Calyste!!! professeur de lettres! Bloggeur effréné! Mycologue acharné! fleuriste attentif et précautionneux, photographe obsessionnel d'abbayes romanes! Traqueur de petits restos, cuisinier at home pour amis et amant, maître d'oeuvre de tes travaux et bricolages divers, contempteur affuté et régulier de ton environnement professionnel! compagnon sûrement tendre et affectueux, ami attentif et donneur de temps, joggueur par obligation sinon par plaisir... et sûrement des tas d'autres choses encore.... Et en plus tu lis 3 livres par semaine!!!! Explique moi!!
Je suis à la retraite, je vis seul et sans en faire le dixième... je suis débordé... Est-ce que courir ainsi évite de penser à soi???
Affectueusement!

Calyste a dit…

Charlus: On ne prête qu'aux riches, mais là, tu me gâtes! Tiens, d'ailleurs, ça me donne une idée: je vais faire imprimer tous les qualificatifs que tu me donnes dans ce commentaire sur ma carte de visite (que je ne possède pas)!
Plus sérieusement, je dois t'avouer que je n'ai pas couru depuis longtemps (problème de dos), que les champignons ne sont qu'une occupation occasionnelle, que mes fleurs ont bien triste mine cette année, que ma maîtrise d'ouvrage s'est cantonnée le plus souvent à sortir ma carte bleue, et que je serais bien heureux de lire trois livres par semaine. Mais il est vrai que je lis pas mal et que j'aime bloguer, photographier, visiter des églises, avoir des amis autour de moi et manger avec eux, entre autres. Pour la retraite, j'ai prévu de mettre mes pas dans ceux de Bach en Allemagne de l'est et, pour ce faire, d'apprendre l'allemand, ce qui est un de mes vieux rêves.
(Dans ce qui m'occupe pas mal, tu as oublié ma mère!)
Merci de ton commentaire qui me fait plaisir.
Affectueusement aussi.

Calyste a dit…

Charlus: je n'ai pas répondu à ta dernière question... Silence assourdissant!

Anonyme a dit…

Tu sais Calyste, tu as parlé une fois de "La femme des sables". J'ai donc lu ce livre. Et vu le film. Cette histoire d'enfermement et de sable qui glisse doucement est terrible. J'avais l'impression d'étouffer. Je l'ai ressenti comme ça. Tu es le seul que je connaisse et qui a lu ce livre. C'est un très beau souvenir, ce partage. Anna

Calyste a dit…

Anna: oui, des trois que je cite, c'est le plus terrible. Je me suis accroché pour le terminer tant il me mettait mal à l'aise. Je ne savais pas qu'il existait le film. Vas-tu bien dans tes "montagnes", mon Anna?