Il fait lourd, ce soir. Des hirondelles tournent en criant dans la cour.Je ne m'étais pas encore rendu compte cette année qu'elles étaient là, comme j'ai laissé passé le temps des jonquilles. Leur cri, je ne le confondrais pas avec un autre. On l'explique, ce cri, lorsqu'elles rasent les façades des immeubles et poursuivent sans cesse leur ronde folle: pression atmosphérique ou quelque chose d'approchant, mais j'ai oublié et je ne veux pas savoir. Leur cri, c'est l'été, les soirs qui s'éternisent, les fenêtres ouvertes, le bruit de la cuisine et les regards furtifs sur les chambres éclairées.
Mais que sait-on de ce qu'elles disent? Et si c'était leur angoisse, leur fatigue, leur testament sonore à l'approche de la nuit. Cette stridence a quelque chose de légèrement angoissant, comme l'hystérie de leur vol. Dans le Jura, l'autre semaine, nous avons écouté, Frédéric et moi, une chouette effraie qui hululait un peu plus loin, en bordure de forêt, et c'était un cri doux et apaisant, un chant de bienvenue à la pénombre, pendant qu'une chauve souris tournait autour de la lumière de la place à la chasse aux insectes. Une façon de dire que tout est bien.
mardi 5 juin 2012
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7 commentaires:
Des hirondelles à Lyon ? Ah bon ? Hirondelle de fenêtre (bas du dos blanc) ? Curieux, je n'ai jamais perçu le cri des hirondelles en dehors de leur piallements quand elles sont posées, au contraire des cris des martinets qui me rappellent mon enfance quand ma grand-mère m'emmenait à l'école.
Cornus: alors ce sont peut-être des martinets! Je ne regarde jamais le bas du dos de qui que ce soit!!!
Calyste, ça ça m'étonnerait bien!
Ici aussi les hirondelles n'arrêtent pas de piailler, en vol ou le matin bien installées devant la fenêtre!!
Ton billet fait écho à celui de Kranzler.. la douceur et la sécurité du hululement du rapace.
mon hibou a un caractère de cochon, si tu rentres tard il te fait du rase-mottes en te criant dessus "éteins tes phares et casse-toi, tu vois pas que je chasse, en plus t'as pas tondu on voit rien". De la frime qui surprend et effraye mes visiteurs citadins surtout quand ils font connaissance avec mon gang de chauves-souris qui elles, ces feignasses, préfèrent qu'on leurs allume la lampe extérieure qui attire plein d'insectes.Zip, zap...vous dérangez pas pour nous, continuez à manger...
Jérôme: et tu n'aurais pas tort de t'étonner, cher Jérôme!
Ipsa: si je déduis bien, tu as donc des visiteurs nocturnes....
C'est drôle, j'ai de mon côté beaucoup écouté les oiseaux ces jours ci.
Je ne regarde jamais le bas du dos de qui que ce soit... ah ah :D
Georges: on ne rit pas!!!!
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