Juin. Les matins encore frais où les oiseaux réveillent, ne pas se lever mais que le ciel est beau, le café qui ronronne et la fenêtre ouverte où s'enfuit la fumée de la première cigarette, les cuisses fuselées des coureurs qui transpirent une sueur saine, les doigts qui s'imaginent aux pliures intimes, les repas de verdure et la bière mousseuse, les premiers Campari, les glaçons que l'on suce une fois le verre vide, les soirées qui ne veulent pas s'enfuir tant se pressent les choses inutiles, le rougeoiement du ciel derrière le rideau tiré, les nuits nu sur un lit ou dans les bras d'un autre, ouvrir les yeux plus tard et se dire qu'il est là, effleurer une peau comme la brise effleure, les nuits si courtes et les rêves plus beaux.
Et, comme à chaque fois, je me pose la même question: combien en reste-t-il, de ces étés de draps froissés?
samedi 2 juin 2012
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3 commentaires:
Tout ne serait donc pas si sombre, noir et lourd dans la torpeur et la chaleur estivale?
http://www.youtube.com/watch?v=YOdpgq2Ny28
http://en.wikipedia.org/wiki/File:A_Midsummer_Night%27s_Dream.jpg
Ah, me voilà rassuré.
Combien ? Plein, plein, plein. Et puis peu importe : à chaque saison ses plaisirs. Et même à chaque instant. Et oublions ce qui ne va pas ou va moins bien.
Jérôme: mais non, c'est comme pour les autres saisons, ça dépend des jours.
Cornus: il ne serait pas un peu hédoniste, le Cornus ? Mais je te suis dans cette philosophie...
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