Josette Day (1914-1978) a relativement peu tourné puisqu'elle a mis un terme à sa carrière en 1950. Mais dans ce peu, on trouve quelques pépites, de grands classiques, comme La Fille du puisatier de Pagnol (son compagnon de 39 à 44 et qui tourna le film en 40), Lucrèce Borgia d'Abel Gance (1935) et surtout La Belle et la Bête de Cocteau en 1945. Elle fit d'ailleurs un autre film avec lui en 1948: Les parents terribles.
Ce film, La Belle et la Bête, a enchanté mon enfance (plus que le conte dont il est issu, de Madame de Beaumont) et particulièrement ce passage que je n'ai jamais oublié: l'arrivée de la Belle au château de la Bête et son errance dans les longs corridors éclairés de candélabres tenus par des bras humains ou animés du souffle du vent sur de longs voilages blancs. Quelqu'un m'a dit un jour que cette scène était éminemment homosexuelle. Qui peut m'expliquer pourquoi?
jeudi 6 janvier 2011
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4 commentaires:
La Belle et la Bête, film référence pour toute une génération de cinéphiles et de cinéastes. Le travelling arrière de la Belle dans le couloir avec les voiles soulevés par un vent venant de nulle part est un classique repris par les plus grands qui déclarent ouvertement l'hommage à Jean Cocteau. Je ne peux pas te dire ce que cette scène peut avoir d'homosexuelle. Mais ce que je sais c'est que la dimension homoérotique de la Bête est autrement plus significative que l'insignifiant Avenant et le fadasse Prince. La Belle d'ailleurs ne s'y trompe pas!! Magnifique Josette Day qui campe admirablement une Belle absolument dénuée (et c'est volontaire)de sensualité. Heureusement qu'elle part dans les nues avec le Prince!!! Je ne sais pas si elle aurait supporté une nuit avec la Bête!!!
Calyste! Une suggestion? Judith Magre!!!
Ton vœu est exaucé, Charlus.
La malheureuse Josette est passée sous un rouleau compresseur dans cette vidéo... aucun homo n'aurait supporté ça...
(Ne t'énerve pas, Grand Frère, c'était juste pour te taquiner... :D )
A propos du commentaire de Charlus sur l'érotisme homo de la Bête, je suggère la lecture du livre de Peter Casborali "Prince charmés" où il reprend tous les contes de fées célèbres en les adaptant à la sauce homo. C'est exquis.
Sinon, tu nous rappelleras, à TiNours et moi, la prochaine fois que nous nous verrons, de te rejouer notre scène préférée dans le film : celle où le père cueille la rose et où la Bête surgit, avec le dialogue qui suit. On ADORE.
Lancelot: j'attends ça avec impatience. Mais qui des deux fait la Bête?
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