Peu à peu, le travail prend forme. La nouvelle policière que les cinquièmes doivent rédiger en s'inspirant d'une aventure de Sherlock Holmes est en voie de réalisation. J'ai commencé par leur faire faire des recherches sur l'auteur, Conan Doyle, sur ses personnages principaux et sur leur cadre de vie, cela afin de les familiariser avec le genre littéraire d'une part ( mais ils connaissent déjà un peu) et d'autre part avec le mode de vie de la société londonienne à la fin du XIX°siècle. J'ai été content de leur travail, presque toujours efficace.
Pendant leurs recherches, ils devaient également lire trois ou quatre nouvelles ayant pour héros le célèbre détective, noter, au fil des pages, tout ce qui pouvait leur être utile dans leur propre rédaction, et tâcher de découvrir la structure du récit et les scènes incontournables. Maintenant, nous avons attaqué le plat de résistance: la mise au point, par groupe de deux, de l'énigme qui devra être résolue à la fin de la nouvelle.
Pendant les deux ou trois premières séances, ils ont eu beaucoup de mal: résolution trop simple du problème, manque de logique dans le déroulement des actions, anachronismes, manque d'imagination, imagination débordante. A ce stade, je suis intransigeant: pas une ligne ne sera écrite avant que j'aie donné mon aval à l'intrigue qu'ils me proposent et que je veux connaître de A à Z.
Cet après-midi, pour la majorité d'entre eux, l'horizon s'est éclairci. Avec un petit coup de pouce de ma part, plus de la moitié des binômes a monté correctement son plan. Le semaine prochaine, ceux-là pourront se lancer dans l'écriture de la première scène: Holmes et Watson passent tranquillement ensemble la soirée au salon du 221 B Baker Street lorsqu'on frappe à leur porte. La gouvernante, Madame Hudson, va ouvrir et introduit le visiteur ou la visiteuse dans le studio. L'inconnu(e) raconte alors son histoire et demande l'aide du détective à la pipe. Et c'est parti...
jeudi 27 janvier 2011
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
9 commentaires:
tu leur auras fait lire le chat de Kervasker, bien sûr !
Faites-vous une publication après ? Quand Fils était au collège, en 5ème et en 3ème, leurs profs de breton organisaient un travail semblable au tiens, avec tous les élèves de ces niveaux, et puis en fin d'année, cela devenait un vrai livre, chez un imprimeur, puis il était vendu et l'argent de la vente payait la dépense. Je les ai toujours ! Et je me souviens que Fils avait "à l'insu de son plein gré" fait un superbe plagiat d'un court-métrage d'Hitchcock, qu'il jurait n'avoir jamais vu !!!!
Enfin, malgré cet épisode peu glorieux, il a continué à écrire, et d'autres l'ont fait aussi, au moins pour leur plaisir.
Je te souhaite de jolies surprises en fin de parcours !
Je n'ai jamais fait ça au collège moi. Je me demande si j'aurais su, tellement j'étais lent à la comprenote. Et même maintenant ! Je serais sans doute plus à l'aise avec Hercule Poirot ;-)
j'aurais bien aimé que l'on m'apprenne ''l'écriture''! cela doit s'apprendre comme le piano ou le bridge; Ensuite tout doit etre question de talent!! Tu vois, rien que dans ces 4 lignes : 2 fois ''apprendre''! deux fois ''doit''! je suis sur que tu ne laisserais pas passer ça. ;)
l'anonyme c'est moi!!! je ne sais pas ce qui s'est passé!!!
En lisant le message de Charlus, je me dis qu'il y a quelques années, je n'osais pas laisser de commentaires sur des blogs, parce que je craignais de faire des fautes d'orthographe. Mais pas chez toi, Calyste, parce que je me disais que l'humanité que je retrouvais dans tes billets, elle devait aussi rejoindre une certaine tolérance pour quelques fautes. Et je ne me suis pas trompée. En réalité, c'était difficile pour moi de m'excuser "oui je fais quelques erreurs, mais j'ai peut-être des excuses". Ma langue maternelle était double. Mes enfants parlaient une autre langue. Celle de leur naissance. En famille cela ne me posait aucun problème, mais vu de l'extérieur, sur un blog. En revanche, lorsque je remarque beaucoup de fautes sur un blog, je trouve finalement très courageux d'écrire sans craindre les moqueries. Bon dimanche, mon très cher Calyste.
Bonne idée, Karagar, mais eux n'ont pas les clés!
Non, pas de publication, Dame K. Seulement une mise en page et une reliure spirale, et les meilleurs resteront au CDI et me serviront pour présenter le travail aux parents lors des journées portes ouvertes.
Mais c'est très bien aussi, Hercule Poirot, Cornus. J'en lis un de temps en temps. Ce que je n'aime pas, ce sont toute les adaptations télévisées que l'on en a fait.
Je trouve personnellement que tu ne te débrouille pas si mal que ça, Charlus. J'aimerais bien avoir des élèves qui ne savent pas écrire comme toi. Mon travail en serait simplifié!
Anna, moi aussi j'ai toujours eu des problèmes avec l'orthographe des mots. Les 2L, 2T... sont ma bête noire. Je crois que je devais être dyslexique quand j'étais petit. Mais, à l'époque, qui s'en souciait. Le dimanche fut bon, en montagne, en Haute-Maurienne. Pas de ski pour moi (je déteste) mais repos, promenades et surtout ciel bleu et changement d'air. Lyon est si triste en ce moment...
Je t'embrasse.
Le thème de l'an dernier, c'était Sherlock Holmes et le roman policier aussi ? J'ai oublié.
L'idée d'apprendre à écrire une nouvelle à 12-13 ans m'aurait sûrement enthousiasmé, mais je ne sais pas si ce thème-là aurait eu le même impact positif sur moi. Ceci dit, il faut bien en définir un, de thème commun. Autant que ce soit celui qui correspond à la sensibilité du prof.
Oui, tu ne trompes pas, Lancelot, c'est bien le même.
Enregistrer un commentaire