France 5 ce soir. François Busnel, La Grande Librairie, une sorte d'Apostrophes plus décontracté et plus consensuel. Ce soir, le classique adulé et celui qui vous est tombé des mains. En ce moment, je trie, je range, je donne, je me débarrasse de beaucoup de livres, plus que je ne l'aurais cru moi-même possible. D'ailleurs aurais-je imaginé il y a deux ans seulement pouvoir me débarrasser de certains de mes livres? Sûrement pas. Le tri est finalement très facile à faire: soit je n'ai pas aimé le roman et dans ce cas, pourquoi le conserver; soit je n'en ai gardé absolument aucun souvenir, et dans ce cas-là, aucune raison d'encombrer mes rayonnages non plus.
Quels sont donc les livres que je n'ai jamais pu lire jusqu'au bout, parce que le sujet ne m'intéressait pas ou parce que je n'accrochais pas à leur style? En voici une dizaine, liste non exhaustive que je ne commenterai pas. Après tout, certains de ces écrits ont peut-être été victimes chez moi d'un mauvais choix du moment pour les lire... En vrac:
Eugénie Grandet de Balzac (alors que j'ai dévoré cet auteur à mon adolescence), L'Éducation sentimentale de Flaubert (alors que je vénère tout le reste), Corneille (dans son ensemble), Céline (dans son ensemble), Les Puissances des ténèbres (Anthony Burgess), Sa Majesté des Mouches (William Golding), Justine ou les malheurs de la vertu (Sade), Les Chants de Maldoror (Lautréamont), Jean-Christophe ( Romain Rolland), Christine Angot (je n'ai même pas essayé tant cette femme me refroidit à la voir et à l'écouter), et d'autres que j'oublie en ce moment.
Et vous? J'aimerais connaître aussi vos détestations!!
18 commentaires:
C'est marrant, ce soir même j'ai posté une toute petite note de rien, avec les deux "tombés des mains" de la semaine. Par contre, désencombrer mes étagères, je sais pas faire.
je vais peut etre me concocter ma petite liste! Quoique faire un effort de réflexion pour des livres qu'on n'a pas aimé et que l'on n'a pas pu lire...
De ta liste je ne sauverais que Lautréamont.J'ai un gros volume de la collection ''Bouquins'' où il voisine avec Rimbaud, Charles Cros et Tristan Corbière. Indispensable!
Bon, je vais m'y mettre!
Deux cas récents : Céline et Rushdie. Je trouve ça à chaque fois assez douloureux, de devoir abandonner un livre, je n'aime généralement pas trop la capitulation. Pour les deux cités, j'ai eu l'impression que dès les premières phrases la messe était dite, même si j'ai persévéré un peu. Il y a eu d'emblée quelque chose qui m'a rebuté et très vite, dans ce genre de situations, je m'énerve, mon esprit se ferme, j'ai l'impression de ne pas comprendre le point de vue (narratif, stylistique) de l'auteur et je n'arrive littéralement plus à lire. Concernant Rushdie, j'étais d'autant plus énervé que c'est l'auteur préféré de mon homme et que moi, je n'y comprenais rien. La même chose m'était arrivée il y longtemps avec Proust (j'étais jeunot, peut-être devrais-je réessayer). L'avais commencé avec le premier volume de la recherche et la première partie du livre m'avait beaucoup plu, comme un tableau impressionniste, puis dès la seconde partie, dès que les personnages apparaissent, ça m'avait terriblement fait chier. Là encore, écrivain adulé et maîtrise de ma soeur sur la Recherche, je me sentais mal...
@ Karagar. Pour ce qui est de Proust essaye avec les CD enregistrés de la Recherche . 1er volume lu par André Dussolier. Editions Thélème. J'avais le même problème que toi. Par ce biais j'ai lu la totalité de la Recherche et meme relu un Amour de Swann et Sodome et Gomorrhe. C'est Noël, fais le toi offrir par ton homme. Tu risques d'y trouver un plaisir insoupçonné!
PS!il faut lire et écouter en même temps. Un cd par jour (environ 1h15)
Si tu essayes, tiens moi au courant!!
Comme ça de but en blanc, je n'ai aucune détestation en tête... enfin de livre que je n'ai pu lire. Par contre des auteurs qui ne m'inspirent pas et que je n'ai jamais lu... là par contre il y a foule, elle se bouscule même...
Ça mérite réflexion, et peut être même un billet... bizarrement c'est plus difficile que pour ses adorations...
ah je suis contente de rencontrer qn qui n'a pas aimé "l'éducation sentimentale". j'ai presente ce livre au bac et je l'avais trouvé creux mais creux, et puis chiant mais chiant, et puis niais mais niais. ce qui est dommage c'est que je n'ai jamais rien lu d'autre de flaubert.
pour karagar: les bibs ont de plus en plus un gros fonds d'audiolivres, ca vaudrait le coup de regarder sur le catalogue de la bib de Kpr.
crotte!
anonyme c chouchenn
De grands "classiques" ejectés ! C'est drôle comme les goûts littéraires peuvent être aléatoires en fonction des gens...
Pour ma part j'ai éjecté certaines BD l'an dernier, vendues à Gibert. Pour les bouquins, je n'ai pas encore songé à le faire...
Et moi qui disais que pour se débarrasser des livres dont on ne voulait plus, il suffisait de les bruler. Bien sûr, je ne ferai jamais ça, je préfère les donner ou les recycler.
Mes détestations ?
Le premier, Céline, j'en avais parlé il y a peu et je constate que je ne suis pas le seul : Karagar et toi. Je n'ai essayé que le "Voyage au bout de la nuit", mais je n'ai pas envie de tenter une nouvelle expérience.
Proust, je n'avais pas aimé du tout quand j'étais jeune, mais je devrais réessayé, mais certainement pas avec quelqu'un qui lit dans mon dos (je réserve ça aux lectures amies).
Sinon, je n'ai pas réussi à rentrer dans "La gloire de l'empire" de Jean d'Ormesson. J'ai lu plusieurs autres de ses romans, mais je dois dire que ce n'est pas toujours évident. Et puis, j'ai l'impression qu'il radote un peu d'un livre à l'autre. Je dois lire "Au plaisir de Dieu" que j'avais vu sous forme de feuilleton quand j'étais gamin, mais je n'ai pas encore réussi à me lancer.
Sinon, j'ai sûrement d'autres "détestations", mais j'ai dû les oublier ou je ne les connais pas encore.
Je ne peux pas répondre à chacun en particulier. Je vois cependant que Céline, par exemple, n'a pas l'air d'avoir la cote. Proust, je l'ai lu dans mes longs trajets en bus, quand j'étais étudiant, il m'est même arrivé de manquer mon arrêt tant j'étais plongé dans ma& lecture.
Merci, Chouchenn, de ton premier commentaire ici, et bienvenue.
Oh j'ai tellement aimé Eugénie Grandet, mais comme toi Christine Anjot ne me tente absolument pas. Je n'ai jamais réussi à finir le parfum que pourtant plein de mes amis ont adoré. Et petite je n'ai jamais réussi à finir un Jules Verne (Dieu sait que je lisais déjà énormément).
Valérie: Le Parfum, je suis comme toi. Je suis arrivé au bout mais avec peine. En revanche, Jules Verne! Parmi mes meilleurs souvenirs de lecture d'enfance.
En plus, j'aimerais vraiment pouvoir apprécier Eugénie Grandet! Un peu maso, sans doute.
Il y en a un que je me suis empressée d'oublier: il faisait partie d'un courant littéraire très en vogue à l'époque , il était de la région et était un des grands amis de l'un de mes professeurs de littérature. J'ai nommé l'ennuyeux, le froid, le désespérant Robbe-Grillet. J'ai vite Gommé son Voyeur et ai toujours pris soin de ne jamais m'embarquer dans un Labyrinthe, même de fête foraine!
A gommer, oui, je suis bien d'accord avec vous, Merbel. Ce que j'ai pu m'ennuyer avec lui, en fac. depuis, je l'avais complètement oublié.
Ps pour Merbel: j'apprécie les jeux de mots!!!
"Sa Majesté des Mouches" de Golding : AAAAAH.... merci merci MERCI de partager mon aversion pour cet immonde soi-disant chef-d'oeuvre !!! Pourtant je croyais qu'il t'avait plu ? Je dois te confondre avec Christophe, sur ce coup-là. Ca arrive. Mes détestations occultent ma bonne mémoire...
Eugénie Grandet, c'est le seul de Balzac que je suis parvenu à terminer, lol..
L'Education Sentimentale, moi aussi je l'avais présenté au bac, comme tout le monde, et moi aussi ça m'a saoulé, comme tout le monde... Mais Madame Bovary aussi, ça m'avait saoulé... alors...
Corneille, moi, j'ai d'assez bons souvenirs. Sans pour cela porter au pinacle...
Justine, tu t'y es mal pris, je pense : il ne faut lire que le cochon, et sauter tous les passages 'philosophiques' évidemment. De cette façon-là, c'est comique.
Jean-Christophe, on en avait parlé ensemble ! Si j'avais su que tu t'en débarrasserais quelques mois plus tard, je te l'aurais demandé en cadeau ! Je garde tout de même une curiosité vis à vis de çuilà, malgré ce que tu m'en as dit.... :)
(il y a tant d'archives ici que je me demande si j'en viendrai à bout un jour!!)
J'aime particulièrement cet article, mais je vais casser la chaine des détracteurs de Céline, j'aime beaucoup!!
je vais y réfléchir du coup, à mes détestations... mais je te rejoins sur Angot, récemment j'ai été très déçu par Antoni Casas Ros et son roman "enigma", il avait écrit un très beau premier roman "le théorème d'Almodovar".
En revanche il y a un tas de livres dont je me dis: tu ne seras jamais accomplie si tu ne les lis pas. C'est étrange. Par exemple : Belle du seigneur de Cohen, et Proust... Tout!
Merci pour ce post, je vais me mettre à faire des listes ;)
Presque quatre ans d'archives, Georges. Courage!
Belle du Seigneur est un pavé inégal. Je me souviens d'en avoir aimé le début et la fin, la partie centrale m'ayant un peu rasé. Quant à Proust, je crains de l'avoir lu trot tôt et d'être passé à côté de pas mal de choses.
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