samedi 25 décembre 2010

Dis-moi ce que tu manges....

Des repas, encore des repas, qui se suivent et ne se ressemblent pas.

Le premier, ce fut mercredi, avec Frédéric, Jean-Claude et Stéphane, chez moi. Stéphane attendait des résultats d'analyses médicales qui l'inquiétaient. Il parvint, et c'était d'ailleurs mon but, à oublier cette échéance au cours de la soirée, qui fut douce et calme, chacun écoutant ce que l'autre avait à dire. Je suis content que ces trois-là se connaissent.

Ensuite, hier soir, chez Jean-Claude, avec Frédéric bien sûr et aussi Pierre, la grande gueule, celui qui a un avis sur tout quitte à l'improviser au fur et à mesure de l'avancée de sa phrase. Hier, il était plutôt éteint, ce qui arrangeait tout le monde. Lors de la retransmission de la Messe de Minuit, il s'est mis à enfiler des explications stupides et fausses sur l'organisation du Vatican et de la Curie, sûr que ce qu'il en disait était "parole d'Évangile". Au bout de quelques minutes, je n'ai plus pris la peine de rectifier ces erreurs. Qu'il reste donc dans son ignorance où il se trouve si bien.

A midi chez moi, avec ma mère et ma sœur. J'avais commandé un repas, que j'avais complété, par peur qu'il n'y ait pas assez. Résultat: des monceaux de restes dans mon réfrigérateur. Douceur aussi de l'après-midi, où nous avons joué à des jeux de société, autant parce que nous aimons que pour retarder le naufrage définitif du cerveau de ma mère.

Ce soir, à nouveau chez Jean-Claude, avec sa famille et des amis, dont Frédéric. Pierre avait sans doute récupéré de la veille car il avait retrouvé sa voix forte et désagréable pour se vautrer dans des grivoiseries qui ne faisaient rire que lui. Comment peut-il ne pas se rendre compte de la stupidité de ce qu'il raconte? Le volume sonore a très vite monté et ça, j'ai de plus en plus de mal à le supporter. Jean-Claude, qui recevait, avait l'air exténué. Comment fait-il pour rester la plupart du temps aussi serein?

Demain, ce sera chez mon frère, le repas de famille traditionnel. Nous attendions mon neveu et ma nièce qui va nous présenter son nouveau compagnon. Là aussi, mon frère risque d'être très fatigué par son nouveau traitement de radiothérapie. Cela se passera sans doute bien, comme d'habitude. Nous savons nous tenir. Mais que dire à ce neveu et cette nièce qui me sont quasiment des étrangers?

Je crois bien que mon plus beau cadeau de Noël, c'est d'avoir appris, entre temps, par son coup de téléphone, que la "saloperie" qu'a attrapée Stéphane n'est pas cancéreuse.

5 commentaires:

karagar a dit…

Je m'en tire avec un seul repas jusqu'ici, et tout à fait raisonnable, les anglais ne sont pas des obsédés de la bouffe.

Calyste a dit…

D'après la réputation de leur nourriture(qui est relativement fausse, je m'en suis aperçu), il vaut peut-être mieux pas!

Lancelot a dit…

Content pour Stéphane.

Maintenant, va falloir éliminer les calories excédentaires !

Je parle pour nous aussi bien que pour toi, bien sûr.

A deux jours du Nouvel An, ça fait un peu burlesque, ce que je dis là.

Cornus a dit…

Avoir un avis sur tout est essentiel et j'y travaille, quitte à improviser quand on n'y connaît rien ou pas grand chose. J'ai eu un petit peu ma période comme ça (enfin peut-être pas à ce point). Mais cela fait un bon moment quand même où j'ai appris un peu plus d'humilité et de silence. Je m'en suis aperçu lorsque des "étrangers" ce sont mis à m'expliquer des choses que je connaissais 10 fois plus qu'eux ou lorsque j'ai été confronté à des scientifiques qui m'impressionnaient par leurs connaissances encyclopédique.

Calyste a dit…

Mais toi, tu dois avoir des choses intéressante à dire, Cornus!