Lorsque Lancelot et Tinours sont arrivés à la gare, samedi à midi, j'avais un peu d'appréhension. Non pas sur les deux compères, que je connaissais déjà depuis mon séjour de juin à Montpellier, mais sur mes propres capacités d'une part à recevoir quelqu'un chez moi pendant plusieurs jours, d'autre part à faire la cuisine d'une manière à peu près convenable. De ce côté-là, Tinours m'a beaucoup aidé, avec discrétion et efficacité. Lancelot, lui, faisait la vaisselle.
A peine étions-nous sortis de la gare que l'un des pneus de ma voiture crevait. Çà ne m'était pas arrivé au moins depuis vingt-cinq ans. Là encore, l'aide de Lancelot me fut précieuse. L'après-midi fut consacré à une première approche de la capitale des Gaules (en fait, tous deux étaient déjà venus rapidement à Lyon il y a quelques années mais ne connaissaient pas vraiment la ville): visite de l'Hôtel-Dieu - premières photos - et de la presqu'île - Bellecour exceptionnellement vide de toute animation (vacances de Toussaint?), St Martin d'Ainay où nous ne pûmes pénétrer pour cause de tournage d'un film avec Charles Berling entre autres, et les quais de Saône sous un ciel à peine un peu gris. Le soir, repas avec Frédéric et Jean-Claude: j'avais légèrement triché et demandé à Maria de me préparer une paëlla comme elle sait les faire et qui fut appréciée jusqu'au dernier grain de riz ou presque.
Dimanche, marché Saint-Louis puis visite de la "colline où l'on prie", Fourvière, en commençant par mon collège dont le site les enthousiasma (mais pas vraiment l'intérieur des locaux, et comme je les comprends!), en poursuivant par le théâtre et l'odéon romains et en complétant par la visite de la Basilique et du parc des hauteurs où nous eûmes la joie de nous rendre compte que tous les mollets n'étaient pas encore couverts. Nous admirâmes le coucher de soleil depuis le cimetière de Loyasse, une sorte de Père Lachaise lyonnais. Le soir, en redescendant sur Saint-Jean, visite du vieux Lyon et repas au Laurencin, rue Saint-jean, que je recommande à tous pour son rapport qualité/prix (mais arrivez tôt, c'est très vite complet bien que vaste). Lancelot et Tinours semblèrent apprécier aussi bien le repas ( lyonnaiseries traditionnelles) que la qualité de la mise en valeur des monuments par leur éclairage nocturne.
Lundi, après passage au garage pour la roue de ma voiture, ce fut le tour du Parc de la Tête d'Or, de la Cité Internationale et de la place des Terreaux. Nous sommes arrivés au parc le jour qu'il fallait: magnifiques couleurs d'automne et ciel d'un bleu estival. Là encore, bien sûr, nombreuses photos, et nouveaux mollets à reluquer! Le soir, c'étaient J. et Stéphane qui venaient nous rejoindre pour un repas de saison: salade variée, saucisson chaud/pommes vapeur et tarte aux pommes. Moment très convivial qui, je m'en suis rendu compte plus tard, réunissait, sans que je l'aie prémédité, quatre blogueurs autour de la table. Mais nous avons parlé de tout autre chose.
Mardi, le temps était toujours avec nous et j'emmenai mes deux acolytes à Miribel. Mais mon disque traumatisé refusa ce matin-là d'entendre raison et la promenade fut un peu écourtée. L'après-midi, comme à nouveau je pouvais marcher sans trop souffrir, nous escaladâmes ( en métro) la Croix-Rousse, la "colline où l'on travaille". A nous le Gros Caillou et le souvenir des Six Compagnons et de leur chien, à nous un bref aperçu de la Vogue des Marrons, à nous les Voraces et Saint-Polycarpe, la Grande-Côte et la Martinière et pour finir l'église Saint-Nizier. Mes deux camarades continuèrent seuls leurs visites pendant que je rejoignais ma mère pour son repas du soir. A mon retour, nous repartîmes dans la presqu'île pour un repas chez Flam's, restaurant dont toutes les productions ne m'ont pas convaincu, en particulier une tarte flambée sucrée à la banane et au chocolat, lourde à avaler. Heureusement, le jeune serveur avait, moulé dans un pantalon noir, un galbe postérieur très attractif, de belles pommettes enflammées et un sourire ravageur. Au retour, à pied, dernier regard, depuis la rive gauche des quais du Rhône, sur les monuments illuminés et la ville qui continuait à bruire.
Ce matin, j'ai conduit Lancelot et Tinours à la gare. Je ne les ai pas accompagnés sur le quai, n'étant pas très doué pour agiter les mouchoirs devant un train qui s'en va. J'ai des nouvelles depuis: ils sont bien arrivés! Moi, j'ai passé quatre jours fatigants mais enthousiasmants, à faire le guide dans la ville que j'aime, à en prendre encore et toujours des photos sous de nouveaux angles et à réunir autour de ma table des gens à qui je tiens. Ce soir, j'ai retrouvé mon calme et mes habitudes. Elles me sont indispensables mais je suis très heureux quand on les bouscule un peu.
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7 commentaires:
Heureusement que Lancelot est là pour rétablir la vérité sur les horribles traitements qu'ils ont dû subir !
N'en crois pas un mot! Ce ne sont que menteries et billevesées! Mais je ne peux en dire plus, de crainte des représailles... (-)
Hum ! encore un mot. Moins facile que pendiculer, mais tout aussi rare. A bientôt Calyste.
"pAndiculer", Anna, "pAAAndiculer" ! sinon il va te faire un procès....! Et d'ailleurs le verbe n'existe pas, seul le substantif existe : "PAN - DI - CU - LA - TION" ! Repeat after me ! Sinon, tu ne sais pas à quoi tu t'exposes, là....
Quoiqu'il arrive, les représailles seront terribles, Calyste. TERRIBLES. Mets ton service de porcelaine sous clé...
Je l'ai déjà transvasé en lieu sûr, loin de l'ire lancelocienne! Mon Dieu, que cet homme me fait peur!
Mais mon petit Lancelot, les deux orthographes sont permises. Et l'usage courant autorise le verbe "pendiculer". Depuis cette belle découverte, j'ai consulté mes dictionnaires. M'enfin !!!
Merci, Anna. A nous tous, nous formons une vraie encyclopédie vivante. j'aime!
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