mardi 6 octobre 2009

Epiphanie

Hier soir, en me mettant devant mon ordinateur, je ne savais vraiment pas ce que j'allais écrire. Je n'avais aucune idée et tout ce qui me venait me paraissait sans intérêt aucun. Je m'apprêtais à écrire quelque chose de très court, pas mécontent d'ailleurs de pouvoir aller au lit plus tôt, ou à ne pas écrire du tout. Or c'est sans doute un de mes plus longs billets que j'ai rédigé hier soir.

Comment m'est venue l'idée de la boîte à dragées: je n'en sais vraiment rien. Je ne suis pas allé voir chez les autres blogueurs, je ne les ai pas lus avant de m'y mettre, rien dans la journée ne m'a orienté vers les livres ou la lecture, rien de particulier en tout cas.

Ce soir, je suis rentré un peu plus tard du travail, une réunion de parents à laquelle je devais assister jusqu'au bout. Tout en grignotant, j'ai donc exceptionnellement pu écouter L'Humeur Vagabonde dans sa deuxième moitié et ce jusqu'à la fin. Kathleen Evin recevait aujourd'hui Anne Wiazemsky, la petite fille de François Mauriac, pour son livre Mon Enfant de Berlin (Gallimard). L'écrivain (non, décidément écrivaine est trop laid) y confessa un instant qu'elle n'avait jamais aucune idée, ce qui fit rire la journaliste qui lui fit remarquer qu'avoir publié de nombreux livres sans avoir d'idées relevait quasi de l'exploit.

Moi aussi, il y a quelque temps seulement, j'aurais cru à une coquetterie littéraire, destinée à rameuter des "mais si, mais si..." laudatifs. Ce soir, je n'ai pas ri. Plus j'écris et plus je crois en effet que souvent le sujet apparaît de lui même, à un moment, sans que l'on y ait pensé l'instant d'avant, que dire d'où vient ce qui s'impose après comme évident relève de l'impossible, que ce qui n'était pas conscient quelques secondes plus tôt se déroule tout à coup, clair et organisé, que l'on ne pouvait écrire autre chose ce soir-là.

Alors, l'écriture, une épiphanie? J'attends votre avis.

4 commentaires:

KarregWenn a dit…

Ah que je suis heureuse de lire ça ! Cela m'arrive moins ces derniers mois, mais souvent il me venait comment dire "l'obligation" d'écrire quelque chose pour le blog. Une sorte d'injonction venue de je ne sais où. Et pas le plus petit bout de soupçon d'un début d'idée. J'ouvrais une page, et...Et je crois bien que mes notes les plus longues, celles aussi que j'aime le plus, celles aussi qui ont fait le plus réagir les lecteurs, sont venues comme ça.
Sans ta note de ce soir je n'aurais jamais oser l'avouer.
Merci donc !

Calyste a dit…

Si je peux faire plaisir, Dame K.! Mais, en étant sérieux, je le pense réellement. Comme une nécessité.

piergil a dit…

Mon avis sur l'ecriture??.....
eeuuuhh!.......
Bin , j'attends... j'attends ....épi...rien!!

'a marche pô pour tout l'monde ton truc! ;-)

Calyste a dit…

Faut secouer le stylo, Piergil, y a peut-être panne d'encre.