La première fois que ça m'arriva, c'était bien plus tard, je ne saurais dire exactement quand. J'étais déjà prof au collège, avec un bureau sur une estrade, bureau fermé sur le devant. Pendant que mes élèves travaillaient sur un exercice, j'avais discrètement relevé mon bas de pantalon pour jeter un œil à ce qui m'embêtait depuis un moment. Et là, je vis une petite boule noire accrochée à ma jambe et bien dodue. En y regardant de plus près, je vis que la boule avait des pattes qui gigotaient. Horreur, dégoût, tout ce qu'on peut imaginer ! Mais, en prof consciencieux, j'attendis la fin des cours pour aller jusqu'à l'hôpital de Sainte-Foy, tout proche. Là, on m'apprit qu'il s'agissait d'une tique et qu'elle se nourrissait de mon sang.
Re horreur et re dégoût, en plus puissants encore. Il fallait vite me débarrasser de ce passager clandestin. Ce que l'on fit chirurgicalement et, apparemment, assez maladroitement, puisque c'est la seule fois où je gardai une cicatrice, encore visible aujourd'hui d'ailleurs. Les fois suivantes (deux ou trois, dont une en ballade de groupe où j'étais le seul à porter un pantalon long, les autres les jambes à l'air sous leur shorts), je me les enlevai moi-même après les avoir endormies à l'éther. J'appris plus tard qu'il ne fallait surtout pas faire ça (mais, au moins, pas de cicatrice).
Cette fois-ci, je ne sais pas vraiment s'il s'agissait bien d'une tique. Dans le Jura, j'ai aperçu un "machin" noir sur la hanche droite et qui m'agaçait car frottant sur mon t-shirt. Comme nous en étions à l'apéritif avec les voisins, je ne fis cas de rien et tirai un bon coup. Le soir, grosse plaque rosée tout autour, qui dura plusieurs jours et se transforma en petit durillon (que j'ai toujours). Comme je devais consulter ma généraliste pour un bilan sanguin (pas fait depuis au moins trois ans), je lui en parlai et elle me fis une ordonnance pour dépistage de Lyme un mois après la consultation. Et puis, comme d'habitude, une fois le médecin vu, adieu le bobo qui passe aux oubliettes (comme l'est passé le médicament pour lutter contre un début de cholestérol).
Par hasard, cette semaine, je suis retombé sur l'ordonnance dans le fatras sur mon bureau. Allez, je fais ! Occasion d'une petite promenade dans le quartier sans risquer de tomber raide sus la canicule. J'aurai les résultats lundi. On verra bien ce que la science dira !
(Pour le titre, ne vous cassez pas la tête : c'est juste un jeu de mot ... antique !)
8 commentaires:
avant son anti puce, mon chat en attrapait au moins une par jour. Retirée mécaniquement grâce à une pince ad hoc. Mon chat et mli fréquentons les mêmes herbes mais moi, jamais eu ! Ca a du bon de se faire du mauvais sang !
Les tiques ne vivent pas trop au dessus d'une certaine altitude. Je devrais dire "vivaient" car cela change. Il se peut qu'à Saint-Etienne, il n'y avait pas trop à l'époque. Sinon, je pense que les changements climatiques ont des effets qui ont commencé il y a longtemps, je pense avant que l'on ne parle avec certitude de ces changements. Moi, j'ai toujours connu ça sur les chiens de mon père ou sur le bétail, mais sur moi, pas quand j'étais jeune enfant. Cela a changé dans les années 1980. J'en ai pris souvent dans le cadre du travail et mes collègues aussi... On a équipé tout le monde avec des tire-tiques, sortes de mini-pieds de biches. Il y a aussi possibilité d'utiliser des répulsifs sur les vêtements qui sont assez efficaces.
Karagar> Ce ne sont pas forcément les mêmes espèces qui vont sur les chiens, les chats, le bétail et nous. Déjà, les tailles varient pas mal et selon les régions les espèces varient pas mal aussi... tout comme les bactéries hébergées...
Et d'autres choses que la borréliose de Lyme...
Et maintenant un tire-tique dans les fouilles ?
Karagar : mon dernier chien a bien failli y passer à cause de cette saloperie que nous n'avions pas vue.
Cornus : je dois avoir ça quelque part mais ne pense pas à l'emporter avec moi.
Câo : va falloir que je le retrouve !
Calyste> Les chiens, ce qu'ils attrapent le plus souvent, cela n'a rien à voir, c'est la piroplasmose ou babésiose, provoquée par un parasite et non une bactérie comme pour la borréliose de Lyme.
Il faut surtout s'inspecter de manière importante après une sortie à risque.
Cornus : la piroplasmose, ça n'a rien à voir avec les tiques ?
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