Que faire un samedi après-midi pluvieux ? Plusieurs possibilités s'offraient à moi. J'ai choisi la plus sage, enfin celle que je pensais telle : mettre un peu d'ordre dans mes livres.
Mais quel ordre ? Je ne connais que l'alphabétique pour retrouver aisément un auteur et un titre. Las ! A chaque achat (et j'en fais plus que régulièrement), il est remis en cause : il faut insérer ici, déplacer là, refaire un rayon entier. En plus, ma voisine m'en emprunte souvent, et, bien sûr, elle ne lit pas par ordre alphabétique !
Je les ai donc laissé s'entasser au fil des semaines, des mois, des années, en me disant régulièrement qu'un jour, je verrai à reprendre tout ça. Et ce jour, c'était aujourd'hui. Deux heures à les transporter d'une pièce à l'autre, à me couvrir les mains de poussière (c'est fous comme ils la récupèrent, ces satanés bouquins !), à faire des piles qui attendaient que j'aie le dos tourné pour s'effondrer.
Bilan des opérations : ce n'est pas gagné ! J'ai fini, de guerre lasse, par remettre tout en vrac sur les rayonnages en reportant à plus tard. Je me suis aperçu aussi que, pour certains romans, je ne savais plus si je les avais lus ou pas. Je prends maintenant la précaution de les marquer, une fois terminés, d'un ex-libris. Comme ça, plus d'erreur possible.
Un point positif pourtant : j'ai retrouvé, particulièrement dans les romans policiers, des auteurs que j'ai adorés en leur temps et que j'avais oubliés depuis longtemps : Eric Ambler, par exemple, ou George Chesbro, ou Joseph Hansen, ou Marc Behm, ou Chester Himes. Et j'ai revu les longs après-midi d'été où, à la campagne, j'étais plongé dans leur lecture. Comme une sorte de découverte de l'épave du Titanic....
samedi 15 février 2014
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9 commentaires:
"Je ne savais plus si je les avais lus ou pas". Un comble, je trouve... Au moins, en ce qui me concerne, il n'y a pas de doute, je ne les ai pas lus...
RPH : eh oui, je lis tellement et si vite qu'il m'arrive d'oublier et de reconnaître le roman au bout seulement de quelques pages. Même chose pour les films, d'ailleurs.
Ah moi ça y est j'ai renoncé. J'essaie juste de séparer le français du breton mais même ça c'est pas gagné.
Et puis j'ai un chat qui lit beaucoup et comme il a du mal à faire son choix il pratique le jeté de livres. Et il ne range pas, le salopiot !
Je n'ai pas exactement ce souci (je ne compte pas les livres fromfromiens). Je me posais ce même type de problème avec le rangement des diapositives de plantes que je classais dans des classeurs par ordre alphabétique des noms de famille, puis de genre et espèce, mais en gardant des emplacements vides qui seraient comblés plus tard. Mine de rien, c'était un vrai casse-tête. Le numérique a simplifié cette partie des choses.
moi, j'ai réglé la question, je ne lis plus.
Gain de temps et gain d'espace... c'est d'ailleurs paraît-il d'après ce que j'ai lu, la même chose...
Plume : voilà ce que c'est d'avoir des animaux de compagnie ! Le jeté de livres ! C'est une honte !
Cornus : moi, j'aime trop l'objet lire pour passer à la tablette.
PP : impossible pour moi. C'est aussi vital que de respirer !
Je parlais de la photo numérique. Le livre numérique, sauf dans quelques rares cas, je n'y suis pas favorable.
J'ai le même problème (mais sans doute dans une moindre proportion). Mais j'ai moins de place également, alors je dois jouer (en plus) sur les doubles rangées. De temps en temps, ça me prend, je sors tout, je reclasse - tu verrais le bazar ! - et je reprends tout le classement (genre, aire linguistique, période, auteur). En général, je fais des pauses trop nombreuses, ou bien je suis interrompu, ou bien il est l'heure de filer à un rendez-vous. Entre-temps, les piles ont été poussées dans des coins, mais sont tombées aussi...
Cornus : j'avais bien compris.
Christophe : doubles voire triples parfois. D'où des redécouvertes intéressantes.
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