Un bon gros pavé, celui-ci, mais que je ne regrette pas d'avoir abordé, même si sa lecture, parfois, demande un peu plus de concentration que d'autres romans lus ces derniers temps.
Dublin, 1915. La guerre fait rage en Europe continentale et les Irlandais eux-mêmes se préparent à secouer le joug britannique. Une amitié entre deux jeunes garçons, Jim et Doyler, qui se transformera vite en amour malgré leur différence de classe sociale. L'un apprendra à nager à l'autre, leur rêve étant d'aller planter un jour le drapeau irlandais dans la baie de Dublin, là où le courant est extrêmement violent. D'autres personnages aussi, les familles des deux garçons, leurs pères surtout, et un aristocrate décadent, sorte de dandy à la Oscar Wilde qui les aidera à assumer leur désir et leur amour.
Comment rendre la beauté de ce livre ? Je n'y parviens guère dans ces quelques lignes. Alors, je vais citer ce poème d'Aragon qui commence ainsi : "Du peu de mots d'aimer, j'ai peine, qui fait que la phrase me faut..." . Allez, un effort : cela en vaut la peine.
(Jamie O'Neill, Deux garçons, la mer. Ed. Libretto. Trad. de Carine Chichereau.)
mercredi 15 janvier 2014
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8 commentaires:
Ah je me suis fait bien avoir ! Quand tu avais parlé d'un gros pavé irlandais et plus précisément dublinois j'avais sans plus réfléchir vu tout autre chose...Celui-ci m'est inconnu et ma foi bien tentant.
Décidément je crois que je vais te nommer mon bibliothécaire en chef !
Plume : je ne te prendrai pas cher, promis ! (Tu pensais à Ulysse ?)
Eh oui !
Je l'ai en bibliothèque depuis des années. Pas encore eu le courage de m'y plonger.
Lu en entier il y a fort longtemps, dans la traduction de Valéry-Larbaud et je ne sais plus qui et racheté récemment dans une nouvelle traduction collective, mais prudemment prêté à quelqu'un qui mettra bien quelques mois à le lire...
Un roman magnifique, une de mes meilleures lectures de 2013. Une trame historique au service d'une narration sensible, humaine, réelle et plausible. Qu'est-ce qu'on peut s'y attacher à ces deux garçons et à leur mentor !
Ah, pourquoi pas...
Plume : je sens comme une réticence ?
Kynseker : s'y attacher au point d'attendre avec impatience les pages qui leur étaient exclusivement consacrées...
Cornus : seul défaut : un peu lourd au lit.
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