Lire un Prix Nobel de littérature, ça peut impressionner. On se dit : " Accroche-toi, ça va être du lourd, il va falloir rester concentré. "
En fait, rien de plus léger que ce petit roman de José Saramago, un auteur portugais que je découvre.
Le Voyage de l'éléphant raconte, à partir de faits historiques avérés, le périple d'un éléphant d'Asie et de son cornac à travers l'Europe au milieu du XVI° siècle (1551). Parti de la tour de Belém à Lisbonne car offert par le roi Joâo III du Portugal à l'archiduc Maximilien d'Autriche, il devra traverser l'Espagne puis le nord de l'Italie, les Alpes et enfin l'Autriche et Vienne, sa destination finale.
Émerveillement des populations, peu habituées à contempler des pachydermes depuis les exploits d'Hannibal, manies et états d'âme des grands de ce monde, orgueil des chefs de guerre, réflexions "philosophiques" du cornac font partie du voyage.
Si l'on est, pour quelques pages, gêné par la présentation (peu de paragraphes, aucune majuscule aux noms propres, pas de séparation entre récit et dialogues, ponctuation essentiellement constituée de virgules, ce qui ne contribue guère à aérer la mise en page), on passe très vite sur ces inconvénients pour ne plus être attentif qu'à l'humour léger de l'auteur et son style tout aussi limpide.
Peut-être suis-je bon public (pourtant je ne crois pas) mais j'incite tout le monde à lire ce petit bijou dont je me souviendrai longtemps.
(Le Voyage de l'éléphant, José Saramago. Ed. du seuil.Trad. de Geneviève Leibrich.)
lundi 27 janvier 2014
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2 commentaires:
Bonne idée, il est à la bibliothèque municipale. Il faudrait que je fasse un fichier avec tes conseils de lecture pour bien me rappeler.
Cornus : oui, ou tu vas dans mes libellés, à la partie "littérature".
Enregistrer un commentaire