Ils marchaient tous les deux, dans la chaleur, à petits pas le long du mur torride. Il était tôt dans l'après-midi d'été, à une heure où les vieux ne sortent pas. J'avais fait un détour pour les doubler par la chaussée et puis je me suis mis à les suivre, comme s'ils avaient besoin de mon aide pour avancer encore. Elle se tenait bien droite dans sa robe à grosses fleurs dont ses formes ne remplissaient plus la coupe. Lui penchait la tête de l'autre côté, semblant vouloir s'éloigner d'elle. Mais leurs mains étaient liées, deux ceps tordus par les douleurs et usés par la tendresse. Ils ne parlaient pas, ils progressaient doucement . Leurs corps secs étaient exempts de sueur. Ils avaient oublié le monde autour, le soleil aussi et la chaleur et le bruit.
Lequel partirait le premier, lequel laisserait l'autre un jour, parce qu'il faut bien partir?
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2 commentaires:
Mais en même temps, c'est beau, il me semble.
Cornus: c'est tout à fait ce que je voulais dire. Tellement beau que j'ai failli les photographier. Et puis non, c'était juste pour moi.
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