Le 14 juillet, ses défilés, ses allocutions, ses pétards, ses bals des pompiers. Et puis le feu d'artifice, chaque année si le temps le permet. Un quart d'heure de jaillissement dans la nuit, ses "oh!", ses "ah!", ses vertes, ses rouges, ses bleues, ses jaunes, qui illuminent le site. Et les applaudissements après le bouquet final. Des milliers d'yeux fixés sur un même horizon.
Je me suis toujours demandé à quoi tenait cette fascination qu'éprouvent les gens pour ce spectacle annuel que l'on attend longtemps et qui passe si vite. Quelque chose comme, après l'obscurité, le retour du jour pour ces hommes, nos aïeux, qui ne savaient pas encore que notre univers est ainsi réglé? La surprise de ces mêmes, et pour des siècles, devant l'éruption brutale d'un volcan (les Romains n'avaient pas de mot pour le désigner, se contentant d'employer celui de montagne)? Une réminiscence ancestrale, faite de crainte et d'admiration, comme lorsqu'enfant, on assiste aux premiers tirs? Un succédané de la violence guerrière lorsque tombent les bombes sur les villes endormies?
Artifice: à la fois art et tromperie, de l'artificiel et de l'éphémère. Est-ce cela qui en fait la beauté?
dimanche 15 juillet 2012
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4 commentaires:
moi je me demande si cet exutoire des ardeurs estivales garde encore sa signification de festivités révolutionnaires ? Ça me donne maintenant l'impression d'une fête barbare, faite de cris, de tension et d'explosions ; jusqu'à l'éjaculation finale qui ramène le calme...
Jean-Pierre: je serais d'ailleurs curieux de savoir combien de spectateurs, ce jour-là, savent exactement ce que l'on commémore! C'est la même chose pour "la fête des lumières", le 8 décembre à Lyon, devenue une grande foire, un grand moment commercial.
Nous adorons les feux d'artifice et nous n'en avons pas vus cette année et cela ne nous a même pas manqué. Il faut dire que nous avons eu d'autres compensations.
Cornus: que tu nous raconteras, j'espère.
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