vendredi 19 décembre 2008

Le Prince sans nom.

Hier soir, au théâtre avec J.

Qui? Quoi? Comment? Pas très clair encore pour moi mais peu importe. J. a un collègue qui connaît quelqu'un qui connaît quelqu'un, etc. Résultat: nous sommes sortis tous les deux hier soir. La pièce: une comédie d'un auteur lyonnais, Claude Monteil, intitulée Le Prince sans nom.

Une première partie un peu laborieuse qui n'a donné que peu l'occasion de s'esclaffer, à part à une grande bringue de femme derrière nous qui riait pour tout et pour rien, me coupant à coup sûr l'envie d'en faire autant. Mais la suite était plus enlevée et beaucoup plus drôle, et les comédiens, tous amateurs, étaient excellents.

L'histoire met en scène un prince que son père, le R-O-I (prononcer en épelant), envoie dans la forêt afin qu'il y subisse des épreuves et apprenne à ne plus avoir peur de tout, y compris de son ombre. Accompagné de son fidèle serviteur, le prince va rencontrer successivement une grenouille un peu collante, un corbeau, pardon une corneille mâle (précision indispensable, vu le boa froufroutant autour de son cou), Peau d'Ane, Blanche-Neige, la princesse au rouet et la méchante reine bien connue des amateurs de pommes rouges.

Inutile de raconter les détails: c'est drôle, touffu, plein de références à de nombreux contes et nombreuses chansons contemporaines (par exemple: Pour toi, je serai la plus belle...). Nous avons passé finalement un bon moment, en très bonne compagnie, qui plus est.

En effet, j'ai beaucoup apprécié le crâne dégarni et les yeux clairs de celui qui vérifiait les tickets, deux ou trois autres spécimens de la beauté mâle dans la salle et surtout une rencontre qui m'a fait plaisir. En attendant que les portes de la salle s'ouvrent, j'avais remarqué un homme lui aussi dégarni, avec de beaux yeux bleus et un profil élégant. J'avais également cru percevoir que ce nounours me jetait à la dérobée des regards intéressants et intéressés.

Il m'est vite venu à l'esprit que je le connaissais. Mais d'où? Mais quand? Quelques instants plus tard, après lui avoir posé la question, j'avais la réponse. C'est un garçon, Didier, que j'ai connu et fréquenté un peu il y a environ trente ans, une rencontre du parc de la Tête d'or, un étudiant à l'époque, avec qui, outre le plaisir physique, nous échangions beaucoup sur la littérature et le théâtre. Je me souviens très bien de lui et des virées en automobile que nous faisions du côté de Sathonay pour nous isoler dans la campagne. Il avait une vingtaine d'années, moi dix de plus. Aujourd'hui il est toujours séduisant (et m'a renvoyé le compliment!), plus encore peut-être, par ce côté plénitude du quadragénaire. Nous avons évoqué quelques souvenirs puis regagné nos places respectives. Heureux hasard qui fait se rencontrer à nouveau des lignes qui ont un jour divergé .

2 commentaires:

S. a dit…

Et à quand de nouvelles rencontres avec Didier??
Bises à toi, et Joyeux Noël
S.

Calyste a dit…

Pas prévues au programme!
Merci et bonnes Fêtes à toi aussi.
Bises, R.