Comme un dinosaure que je suis, je me sers encore d'un carnet d'adresses (et numéros de téléphone) papier. Je l'ai ouvert l'autre jour. Beaucoup de noms étaient déjà rayés : ceux de mes amis morts, ceux des membres de ma famille enterrés, ceux qui avaient déménagé ou changé de téléphone.
J'ai voulu continuer le tri. J'ai rayé 56 noms, des morts récents mais surtout des gens que je ne vois plus ou qui ne donnent jamais de nouvelles malgré des efforts réitérés de ma part. Je crois bien que, maintenant, le carnet comporte plus de biffures que d'individus sauvés du naufrage. Ainsi va la vie, même avec des gens auxquels on tenait beaucoup.
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5 commentaires:
Pour mon compte, je reste incapable de biffer les morts ...
Je me dis que je pourrais toujours leur demander quelque chose !
Je n'aime pas les biffer, ou les supprimer du téléphone, qu'ils soient enterrés ou perdus de vue. Quand je retombe sur leur nom, ça réveille les souvenirs.
J'ai encore un répertoire papier, mais je ne m'en sers plus, je mets tout dans mon "smartphone". En revanche, pour l'agenda, je ne me sers que de mon agenda papier, je n'arrive pas à faire autrement.
si je devais rayer 56 noms de mon carnet d'adresse, il n"y en aurait plus un!
Chroum : c'est vrai qu'ils sont parfois moins sourds que les vivants.
Jérôme : je barre seulement d'un trait diagonal, en faisant attention de pouvoir encore lire.
Cornus : à la retraite, j'ai continué à acheter un agenda papier. Je note et puis j'oublie de le consulter.
Karagar : à moi aussi, il en reste guère....
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