Après l'allemand, le latin ! Élitiste, Calyste ? Non, c'est simplement le titre d'un roman (1986) de Antonio Munoz Molina, le deuxième que je lis de cet auteur, après Pleine Lune que j'avais encensé dans un précédent billet.
J'y ai retrouvé tout ce qui fait l'originalité et le talent de cet auteur espagnol : la construction inhabituelle, les narrateurs multiples, un style aux phrases longues et évocatrices, surtout pour les paysages et les atmosphères qui s'en dégagent, la lune aussi, encore.
Mais souvent j'ai été davantage "iratus" que "beatus" ! Cette évocation de la guerre d'Espagne à travers les recherches "littéraires" du principal protagoniste m'a été difficile à suivre, justement à cause de cette construction un peu alambiquée, à cause de l'ignorance où l'on est à chaque début de chapitre de l'identité du narrateur, à cause des phrases longues qui permettent à l'auteur de retarder sans cesse la moindre révélation, comme un tic littéraire dont Munoz Molina abuse peut-être un peu trop. Et puis, de nombreuses fautes de traduction (dans l'identité des personnages surtout) qui complique encore les choses et que le lecteur précédent avait parfois pris la peine de corriger au crayon à papier.
Mais je crois surtout que ce roman a souffert d'avoir été lu après l'autre. Ça n'en reste pas moins une belle expérience de lecture pour qui découvre cet auteur. Maintenant, je remets mes neurones au repos : je reviens pour un temps aux polars.
(Antonio Munoz Molina, Beatus ille. Ed. Actes Sud. Trad. de Jean-Marie Saint-Lu.)
mercredi 5 juin 2019
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