mardi 4 juin 2019

Pauvre Boileau !

Selon que notre idée est plus ou moins obscure, 
L'expression la suit, ou moins nette, ou plus pure.  
Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement, 
Et les mots pour le dire arrivent aisément.
(Nicolas Boileau, L'Art poétique, 1674)

Ce qui reste du  pauvre homme doit se retourner dans sa tombe lorsqu'il entend, comme moi l'autre soir à la radio, dans la bouche de journalistes soi-disant spécialistes :
-"Tout ce qu'on avait pu alerté s'est produit".
-"Les négociations tergiversent."

Allez, Messieurs,
Avant donc que d’écrire apprenez à penser.

4 commentaires:

Cornus a dit…

Personnellement, je parle très mal, je cherche mes mots, je suis un mauvais communicant... mais les spécialistes de la communication que sont nombre de journalistes prétentieux et arrogants qui ne cessent de faire des fautes de français ou utilisent des expressions à côté de la plaque m'agacent au plus haut point. Après, il y a des choses difficiles à expliquer, notamment quand on a du mal soi-même à bien embrasser la problématique. Et même quand on la maîtrise, c'est pas toujours évident (je parle des problématiques scientifiques surtout).

plumequivole a dit…

Cornus > Moi perso je trouverais mile fois plus agréable d'embrasser mon chéri ou ma chérie que la problématique, mais bon...:)

Calyste a dit…

Cornus : mais ça n'a rien à voir ! Je parle de ceux qui cherchent à en mettre plein la vue en employant des mots qu'ils pensent choisis et impressionnants et tombent complètement à côté de la plaque.

Plume : oui, mais rappelle-toi que qui trop embrasse mal étreint !

Cornus a dit…

Plume> Moi aussi tout compte fait.

Calyste> J'avais bien compris, mais j'élargissais et parlais de mes propres difficultés.