Je devais avoir à peine plus de dix ans lorsque je découvris le tableau de Jacques-Louis David , Les Sabines. Il se trouvait dans les pages illustrées du dictionnaire que l'école primaire m'avait offert pour mon entrée en sixième. Je me rappelle encore mon trouble en voyant les deux combattants, un Romain et un Sabin, que les Sabines tentent de séparer en s'interposant entre eux.
L'un est de face, légèrement penché, brandissant d'une main son bouclier, de l'autre son épée dont le fourreau lui cache à moitié le sexe. Il a un très beau visage encadré par une chevelure et une barbe brune, frisée à la grecque. L'autre est de dos, prêt à lancer son javelot alors qu'il se protège de son bouclier à l'effigie de la Louve. Il ne porte pas de barbe et semble plus jeune que son adversaire.
Ce tableau, que je juge aujourd'hui sans doute un peu académique, m'avait fasciné, par ses couleurs, par son mouvement, par ses corps nus, en particulier ceux des deux combattants, le sexe à peine masqué de l'un, les fesses splendides de l'autre. Je suis souvent, à l'époque, retourné voir cette page du dictionnaire, un peu honteux mais hypnotisé par ce que j'y découvrais et que je n'allais pas tardé à intégrer, aussi bien dans mes études que dans ma vie intime.
2 commentaires:
C'était une partie de notre éducation sexuelle !
François Cavanna dans le "Temps des égorgeurs" ou dans "Nos ancêtres les gaulois" en a fait une compil !
Chroum : ça et les catalogues de grands magasins aux pages sous-vêtements ....
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