Hier soir, invitation chez une ex-collègue à la retraite depuis cette année. Petit comité (nous étions sept en comptant nos hôtes). Excellent repas et conversation ininterrompue. Bonne soirée donc. Pourtant, entre la poire et le fromage, je n'ai pu m'empêcher, comme à mon habitude, de m'extraire un instant de ce qui se disait parce qu'une pensée m'occupait alors fortement l'esprit: je regardais tous ces amis et me disais que décidément, nous avions tous bien vieillis! "Bien" dans le sens où aucun d'entre nous n'est encore trop physiquement atteint extérieurement, mais aussi au sens que nous avions effectivement pris chacun quelques années. Le déclic de cet "aparté" fut une conversation que nous n'aurions pas eue il y a une dizaine d'années: cancer pour les uns, gros problèmes de dos pour d'autres, calcul de la retrait pour d'autres encore.
Chaque âge a ses plaisirs...
Rassurez-vous: nous avons aussi parlé de tas d'autres choses, et bien évidemment de pédagogie! Irrécupérables, ces profs ou ex-profs!
samedi 24 novembre 2012
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8 commentaires:
Ne me parle pas des conversations entre profs...
Cornus: le mari de mon ex-collègue devait sans doute être du même avis que toi, hier soir. Pour ma part, j'essaie souvent de détourner la conversation, la plupart du temps en vain!
J'exagère : c'est aussi très intérssant, mais il faut savoir aussi en sortir. Il me semble que mes confrères et consoeurs parlent moins exclusivement de leur boulot, mais la différence très importante est qu'on travaille beaucoup moins sur l'humain (encore que...) et sur une partie de l'avenir de la société (encore que...) comme le font les enseignants, avec toutes sortes d'interactions.
Dans le même genre d'idées, je suis insupportable. Il y a dix ans, ma relation avec une amie dont j'étais j'imagine assez proche fut définitivement perturbée le jour où après que nous ne nous fussions pas vus pendant au moins un an me parla d'emblée et par surprise de ses "points de retraite". Comme disait mon grand-père à propos d'une femme peu désirable, "c'est un remèdes à l'amour"... Connaissant depuis trente ans mon économie de survie, cette amie qui fut cadre supérieur et n'avait rien à craindre était devenue pour moi et bien malgré elle un remède à l'amitié... C'est cruel mais c'est comme ça.
Cornus: non, tu n'exagères pas. Même à moi, enseignant, ces conversations s’insupportent parfois, car non respectueuses des autres d'une part et tournant vite en rond d'autre part.
PP: je te comprends bien. Ici, il ne s'agit pas de retraite de cadres supérieurs, loin s'en faut, mais on peut avoir autre chose à échanger lord de ses soirées, même si la collègue en question n'est pas, à proprement parler, une amie.
"après que" est suivi de l'indicatif, et non du subjonctif
Cher anonyme grammairien,
Une langue évolue et si vous avez, je le savais, raison, je n'ai, je le savais aussi,pas tort...
"La syntaxe traditionnelle impose d’employer l’indicatif avec la locution conjonctive après que. Pourtant, dans l’usage courant, le subjonctif est de plus en plus employé, malgré la régression générale dont ce mode semble victime" me dit ma grammaire moderne.
C'est donc à ma manière une façon d'aider à la survie de ce mode qui disparaitrait avec des puristes comme vous, fussent-ils les tenants légitimes de la règle absolue et néanmoins mortifère...
Syntaximalement votre !
La langue évolue, Dieu merci, mais je trouve qu'il ne faut pas transiger sur les fautes qui vont contre son intérêt principal, qui est la précision. "Après que" doit être suivi de l'indicatif car l'indicatif est le mode de la certitude tandis que le subjonctif est le mode de la supposition, de l'hypothèse, du doute. Ainsi, on dit "avant qu'elle vienne", parce qu'on n'est pas sûr qu'elle viendra, mais "après qu'elle est venue" (parce qu'elle est venue).
L'exemple le plus célèbre étant: "Longtemps, longtemps, longtemps après que les poètes ont disparu".
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