Je les préfère sauvages, vaguement fragiles au bord de l'eau, comme ceux que j'avais découverts un après-midi en promenant mon chien sur les berges du Rhône du côté de Gerland. Aujourd'hui, le chemin encombré de tanières de clochards que l'on n'appelait pas encore SDF a disparu, mangé par l'aménagement d'un parc municipal, et les iris sont morts.
Je les préfère blancs, couleur de la monarchie française dont ils sont l’emblème, bien que beaucoup les confondent avec la fleur de lys. Je n'en trouve que rarement chez les fleuristes.
Je les aime pour leur fragilité, ils ne durent que quelques jours, et leur grâce un peu désuète.
Je les aime pour leur nom, celui de la messagère des dieux, toujours porteuse de bonne nouvelles chez les Grecs de l'Antiquité, celle dont le pied, en laissant sa trace dans l'azur, fait naître l'arc-en-ciel
mardi 20 novembre 2012
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10 commentaires:
J'aime cette histoire car elle est résolument poitevine. Lorsque Clovis en 507 se retrouva à devoir affronter Alaric au sud ou nord de Poitiers les versions divergent , il chercha un gué pour traverser le Clain à moins que ce fut la Vienne qu'importe. Il lui fut indiqué par un bouquet d'iris qui fleurissaient en sa bordure. La fleur devint donc la fleur de Clovis, puis la fleur de Louis, et enfin la fleur de lis . La fleur de Lys que nous connaissons n'est qu'un avatar graphique de la fleur d'iris d'origine...
En dehors des zones de montagnes et méditerranéennes, il n'existe que deux espèces d'iris sauvages en France : Iris pseudacorus L. (Iris faux-acore) qui est jaune et Iris foetidissima L. (Iris fétide) qui est bleuâtre-jaunâtre pâle. Celui des bords du Rhône et des marais est le premier et c'est lui a priori qui a inspiré la "fleur de lys" même si ce n'est pas cet iris qui ressemble le plus au symbole royal. Il y a des versions un peu différentes que celles évoquées par P. P. Lemoqeur dont Laplumequivole et moi avions parlé il y a environ deux ans (dans des commentaires il me semble, mais où ?).
Sans hésitation une de mes fleurs préférées au jardin, ou je préfère les violets les plus foncés, aussi bien que dans la nature. Par chez nous les 2 espèces cornusiennes sont fréquentes car les milieux humides ne manquent pas !
Laplumequivole> Iris foetidissima L. (Iris fétide), espèce plutôt neutro-calcicole est bien représentée sur le pourtour du Finistère, mais absente sur une très large partie centrale du département.
Et du coup, je vous montre chez moi deux de mes photos de ces espèces.
PP: là, tu m'apprends beaucoup de choses que j'ignorais. Je ne connaissais pas l'origine de la confusion entre les deux fleurs.
Cornus: je vais de ce pas chez toi.
La Plume: bizarrement, chez nous, il n'y en a jamais eu dans le jardin. Terrain trop sec sans doute ou choix délibéré de ma mère.
Point d'iris, mais une petite surprise, là : http://azeizdazeiz.canalblog.com/
La Plume: autre surprise. Sur mon engin, ce site semble ne pas exister...
La Plume: ça y est! Trouvé! Et tu appelles ça une petite surprise! Heureusement que j'étais assis! Enfin!
Calyste, nombre d'espèces et de variétés horticoles d'iris s'accommodent très bien de sols secs, mais pas trop acides.
Cornus: je veux bien te croire, je n'y connais rien du tout.
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