Il faisait doux ce matin, au réveil. Mais pour partir dans les bois; j'avais enfilé la veste de velours sur une grosse chemise et chaussé les bottes avec d'épaisses chaussettes. Il fait toujours plus frais là-haut. Or, là-haut, ce fut comme ici bas: une touffeur incroyable à cette époque de l'année, une atmosphère d'après-midi de juin avant l'arrivée d'un orage. Ne restait plus qu'à suer comme un bœuf en tentant de trouver quelques champignons. mais eux aussi avaient souffert: trop chaud, trop sec.
Alors, question chanterelles ou violets, rien ou presque. Seuls les cèpes avaient résisté. Frédéric en a trouvé de très beaux. Moi, il m'a fallu attendre le dernier quart d'heure avant le départ pour le restaurant pour en dégoter quatre qui vaillent vraiment la peine. Et dans le même coin que la dernière fois, tout près de la route. Nous les avons mangés ce soir.
Au retour, visite rapide de la petite ville de Beaujeu qui ne présente pas un intérêt particulier, même son église dont l'extérieur seul a gardé quelque beauté. C'est dans cette bourgade que se termine la voie verte que nous avions emprunté, Gilles et moi, au pied des vignes, lorsque nous nous entraînions pour le semi marathon, il y a pour moi une éternité.
Arrêt aussi au cimetière de Quincié en Beaujolais, à la recherche de la tombe d'une amie de lycée de Frédéric, morte en 80, à 17 ans, dans un accident de la route. Nous avons fini par la trouver, le cimetière, face, là aussi, à une colline plantée de vignes rougissantes, n'étant pas très étendu. Sur la pierre tombale apparaissaient près du sien les noms de sa grand-mère et de son père, morts également en 80. C'est d'ailleurs en revenant de l'enterrement de sa grand-mère que l'adolescente avait trouvé la mort.
Malgré quelques gouttes de pluie, nous prenons la route de Villefranche-sur-Saône. Je veux faire découvrir à Frédéric la collégiale Notre-Dame-des-Marais que je trouve si belle. Mais, en ce samedi après-midi, les embouteillages de la rue principale réduite à une voie nous dissuadent vite d'insister. A Anse, coup d'oeil en passant au restaurant Chez Ginette, où j'ai déjeuné il y a quelques années. Retour par les rives de la Saône, avec une chaleur d'été et une lumière d'automne, cette luminosité qui rend si belle le petit joyau de l'Ile Barbe.
samedi 20 octobre 2012
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2 commentaires:
La photo donne envie. Cette semaine, mon père est allé ramasser des champignons (cèpes surtout) dans mes coins et il en a trouvé quelques-uns. Il a même pu en congeler pour que nous en profitions dès la fin de la semaine prochaine.
La collégiale de Villefranche-sur-Saône, cela fait des années qu'on souhaite aller la visiter, mais on n'a pas encore eu vraiment l'occasion ou le temps d'y aller (car quand nous passons là-bas, nous passons en coup de vent, venant ou partant pour le Nord).
Cornus: prenez un jour le temps de vous arrêter, ça vaut le coup!
Enregistrer un commentaire