Je l'ai toujours aimé, celui-ci. D'abord pour l'hésitation de beaucoup sur son genre: est-ce un ou une chrysanthème? Ensuite pour son orthographe: deux H, un Y, ce n'est pas donné à tout le monde. Pour son étymologie (encore un mot problématique quant à la présence du H ou pas) aussi: " la fleur d'or", reine de l'automne, soleil des grises journées de novembre, parure des pierres tombales où, bien souvent, on la confine.
Mais surtout pour ses coloris infinis et changeants. Pour mes quarante ans, pour mes cinquante ans, Kicou en avait fait des bouquets, cueillis dans son jardin et disposés dans la cave voûtée où nous faisions la fête. De toutes les variétés, c'est celle à grosses fleurs que je préfère, la plus ancienne que je connaisse. Les mordorées surtout, que les multifleurs ont peu à peu chassées des étals des fleuristes avant qu'elles ne reviennent parfois ces dernières années.
C'est un de cette espèce que j'ai placé sur la tombe de Pierre cet après-midi, l'enterrant un peu pour que le vent ne le renverse pas. Celle de l'an dernier est sur mon balcon, en train de refleurir. Je regrette l'époque où la municipalité de Lyon, sans doute plus en fonds qu'aujourd'hui, en décorait ses carrefours, en fontaines luxuriantes, en harmonie avec l'or des arbres.
mercredi 31 octobre 2012
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
6 commentaires:
Oui... Visiblement, on les aime nos morts et l'on a bien raison. Je suis, pour ma part plus inquiet du sort qui leur sera réservé après ma mort, que du mien, encore que, je vais faire en sorte de procéder à un "regroupement post mortem" radical... La plus grosse tombe de pédés du genre et de toutes obédiences...
Tout à l'heure je prends la route pour l'Alsace, la voiture remplie de chrysanthèmes or, orange et mordoré pour fleurir la tombe de mon grand frère. J'aime aussi beaucoup ces fleurs, tes préférées n'étant pas les miennes :D
j'aime les chrysanthèmes que beaucoup détestent par association d'idée. Rares les fleurs offrant une telle gamme de cuivres et marrons, ares aussi celles qui s'épanouissent au déclin des temps. Je ne fréquente pas les cimetières, serais incapable de retrouver la tombe de mes parents s'il m'arrivais de remettre les pieds dans cette ville de banlieue parisienne. Par contre je me vorace de la poubelle du cimetière de mon village pour récupérer les chrysanthème moribonds qui font des merveilles dans la pleine terre de notre jardin mriaculeux.
PP: ça risque de devenir un lieu de pèlerinage...
Valérie: et lesquelles préfères-tu? Bon voyage en Alsace.
Karagar: je suis d'accord avec toi, les poubelles des cimetières sont de véritables trésors.
La Marguerite commune (Leucanthemum vulagre) était autrefois (il n'y a pas si longtemps) rattachée au genre Chrysanthemum. Parmi ces espèces (et quelques autres), c'est une certaine photopériode (jours courts) qui déclanche la floraison. Oui, ces plantes sont magnifiques. Oui, il faut les sortir des seuls cimetières.
Cornus: au Japon, je crois, elle constitue un élément très apprécié de décoration intérieure.
Enregistrer un commentaire