Deux jours de vacances (4)

Quittant la trace des pas de mon enfance, nous sommes montés à Rochetaillée dans le Pilat. Là aussi, quelques souvenirs dont, un jour de Toussaint, un excellent repas de râpées et, tout au long de la route, mes virées solitaires en solex. 

La date de construction du château féodal sur u piton rocheux de quartz reste inconnue mais on trouve au moins sa trace dans la littérature en 1173. En effet, la permutation de 1173 entre le comte de Forez et l'Église de Lyon indique que quiconque aura le château de Rochetaillée devra hommage lige et fidélité au comte. Situé sur un piton rocheux qui le rend inaccessible au nord, le château était composé de quatre tours dont trois subsistent aujourd'hui. Des ajouts ont été faits au XVIe siècle. 

Rochetaillée tire son étymologie de Rocatailla, Rochitailla, Rupiscissa d’où le nom de ses habitants qui sont appelés les Rupisciciens.  Son altitude varie de 775 et 1 117 mètres d’altitude. Rochetaillée correspond à une ligne de partage des eaux. La pluie qui ruisselle autour du château médiéval s’en va d’un côté au Nord dans le Janon, affluent du Rhône qui se jette donc dans la mer Méditerranée, et du côté Sud dans le Furan, affluent de la Loire  qui se jette dans l’océan Atlantique. D’où l’adage de Rochetaillée qui dit que le toit du château « versait l’eau de pluie dans les deux mers ». 

L'église actuelle n'est pas l'édifice primitif car elle remonte à la fin du XVe ou au début du XVIe siècle. Dédiée à la Vierge, elle s'élève au nord du château et surplombe l'escarpement abrupt de la vallée du Janon.

Nous pensons un moment nous rendre sur le site de l'un des deux grands barrages du coin (Le Gouffre d'Enfer ou le Pas du Riot) mais nous y renonçons : il nous reste encore du chemin à faire pour rentrer à Lyon en snobant l'autoroute.