samedi 11 novembre 2023

Sain-Bel (1)

Hier, c'était encore Monts du Lyonnais. Première étape : Sain-Bel. J'y étais déjà allé il y a quelques années et avais été surpris par l'orthographe de ce bourg. Cette fois-ci, j'ai trouvé l'explication :  en fait, il y en a plusieurs mais la dernière, du XIX°, propose "sanum bellum". 

C'est dans le domaine des mines de pyriteque Sain-Bel s'est acquis une réputation internationale. Dans de minerai, le disulfure de fer est associé à divers autres métaux et trois peuvent particulièrement intéresser l’industriel : le soufre, le fer et le cuivre. En région lyonnaise son exploitation a concerné les territoires de Chevinay, Sourcieux-les-Mines et Saint-Pierre-la Palud dans la vallée de la Brévenne et deChessy-les-Mines dans celle de l’Azergues, à une dizaine de km plus au nord. Au XVe siècle, Jacques Cœur, le grand argentier du roi Charles VII a été un temps propriétaire des mines. C’est le cuivre qui était alors recherché. L’activité a été relancée au XVIIe siècle et s’est développée au XVIIIe siècle. Au début du XVIIe siècle, l’exploitation du gisement du Pilon, sur la paroisse de Saint-Pierre-la-Palud, mais à proximité immédiate de Sain-Bel, donna lieu à l’appellation de mines de Sain-Bel .

Le but de la visite était le château de Montbloy, situé sur la pointe avancée d’un plateau en limite nord de la confluence du Trésoncle et de la Brévenne mais c’est généralement lorsqu’on débouche dans cette vallée par l’est qu’on le découvre et comprend son rôle de citadelle perchée à une cinquantaine de mètres au-dessus du bourg, tellement spectaculaire qu’il est apparu normal de l’adopter comme blason. Cette position a paru idéale pour l'abbaye de Savigny, à moins de deux kilomètres sur l’arrière de ce plateau, soucieuse de se prémunir contre toute attaque dans un contexte médiéval conflictuel entre les archevêques de Lyon, les sires de Beaujeu et les comtes du Forez. En construisant ce château l’abbé Bernard complétait ainsi vers 1180 par une dernière pièce maîtresse ce système défensif après l’abbé Hugues (984-1007) bâtisseur du château de Montrottier et l’abbé Dalmasse (1060-1080) à qui l’on devait celui de l’Arbresle.

Au XVIIIe siècle le château n’est plus occupé par les abbés, même la chapelle est laissée à l’abandon et une partie des bâtiments est louée à un notaire. Il sera vendu sous la Révolution comme bien national et divisé en plusieurs lots.  

La Brévenne

Le château de Montbloy















2 commentaires:

Cornus a dit…

C'est bel et bien beau ! 😂

Calyste a dit…

Cornus : la prochaine étape est encore plus belle, à mon avis.