samedi 17 novembre 2018

Un photographe des extrêmes

La première fois que j'ai entendu parler de Robert Mapplethorpe, c'était dans le récit de Patti Smith, Just Kids (2010), Patti Smith sa compagne à New York. L'homme, photographe, m'avait intrigué. Hier soir, Arte lui a consacré un documentaire assez long et fouillé, où j'ai pu découvrir un plus vaste éventail de ses œuvres et approcher plus intimement de l'artiste.

Si l'homme m'irrite un peu parfois, en particulier pour sa volonté inflexible de réussir à n'importe quel prix (et il y est parvenu), en revanche le photographe me fascine par son éclectisme : il a aussi bien photographié des célébrités que des fleurs et est en particulier connu pour ses photos de nus masculins, dont on lui a parfois reproché la pornographie. Pourtant, ces photos ne sont pas que cela : ce sont aussi des œuvres d'art d'une grande beauté. A vous de vous faire une opinion (j'ai sélectionné les moins provocatrices, mais vous pouvez facilement en trouver d'autres, plus explicites).

                                                     Résultat de recherche d'images pour "robert mapplethorpe"

 .
Résultat de recherche d'images pour "robert mapplethorpe"
Andy Warhol
Résultat de recherche d'images pour "robert mapplethorpe"
Patti Smith
.Résultat de recherche d'images pour "robert mapplethorpe"
Résultat de recherche d'images pour "robert mapplethorpe"
Autoportrait

6 commentaires:

Unknown a dit…

je m'étonne que tu n'en aies entendu parler que si tard, il me semblait que tous les homos connaissaient un peu ses photos, étant assez ignare en "culture homo" quand je connais, j'imagine volontiers que tout le monde connait forcément...

Cornus a dit…

Je ne connaissais pas (mais je connais pratiquement aucun photographe). Il s'avère qu'il y a quelques portraits sympas et sûrement bien originaux pour l'époque. Pour les nus, j'en vois trois types :
- ceux qui montrent les courbes et les lumières des corps avec une certaine sensibilité ;
- ceux où les organes sexuels bien que présents ne sont pas dérangeants à mon sens car l'image montre une forme de fragilité ;
- ceux où les organes ont une place davantage centrale, mais personnellement, j'y vois quatre types d'interpréstations, pas forcément exclusives les unes des autres : franchement pornographique (pas sûr), phallique (peut-être ?), comme une sorte de revendication du corps dans une composante primaire ou encore cette dernière traduisant de nouveau une fragilité à force d'excès.

Calyste a dit…

Karagar : j'ai longtemps été, et je suis encore aujourd'hui, très ignorant de cette culture. Un artiste m'intéresse en tant qu'artiste, non parce qu'il est homme ou femme, hétéro ou homo, à la mode ou pas. Une émotion n'a pas de sexe.

Cornus : belle analyse où je me retrouve assez. Je pense qu'il avait un côté volontairement provocateur mais que ses photos vont beaucoup plus loin que cette provocation et qu'elles laissent transparaître beaucoup d'autres choses, dont celles dont tu parles.

Unknown a dit…

Nous sommes parfaitement d'accord, tu t'en doutes. Je suis moi même ignorant de tout ça, je postulais seulement que les autres ne l'étaient pas, ne serait-ce que par leur fréquentation, les ouiï-dire et autre.... S'intéresser est un autre histoire...

Gonzo a dit…

Je connaissais ce photographe (mais en fait je ne connaissais que très peu de ses photographies). C'est en lisant un article à son sujet, il y a quelques temps, que j'ai découvert ses photos de fleurs et que j'ai réalisé à quel point ses photos étaient composées au millimètre (quel que soit le sujet).
J'ai pu voir ce documentaire grâce à toi et je t'en remercie grandement.

Calyste a dit…

Gonzo : j'en profite pour te dire que tes photos à toi me plaisent souvent beaucoup aussi.