lundi 12 novembre 2018
Et pourquoi pas la peinture ? (29)
Ce tableau du Douanier Rousseau, La Charmeuse de serpents (1907), m'a toujours effrayé. D'abord les serpents, bien sûr, animaux que je ne prise guère, surtout en nombre comme ici, énormes et tortueux. Mais le reste également : cette lumière bizarre, ni jour ni nuit, comme s'ils n'avaient pas encore été créés, le silence qu'on imagine, la forêt touffue et inquiétante, l'eau immobile, morte elle aussi, ces plantes du premier plan comme pétrifiées.
Et cette femme à contre-jour, dont ne ressortent que les yeux, une Eve qui fascine le serpent et non l'inverse, si l'on en croit le titre. Personnellement, j'y retrouve la silhouette d'une Marie-Madeleine découverte dans une petite église de la province de Lucques, en Toscane, une femme décharnée (qui la fait ressembler à un homme) et qui pourtant semble forte, avec une longue chevelure qui lui recouvre presque entièrement le corps. Je l'avais prise, de loin, pour un saint Jean-Baptiste.
Le monde après sa fin ?
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6 commentaires:
Après la fin du monde ?!
Ou plus simplement une conversation avec les "bêtes" avant la fin du Monde !
Chroum : moi, j'y vois des rescapés.
Je ne connaissais pas. Pas mal, mais pas inoubliable non plus de mon strict point de vue.
moi j'aime beaucoup, et plus que les détails que tu décris, c'est la lumière, l'ambiance générale qui m'attire, celle de l'orage qui couve, de l' imminence d'une émotion intense mais pas forcément du tragique
Quant à moi j'ai toujours vu paix et harmonie dans ce tableau. Harmonie mystérieuse !
Cornus : c'est un type de peintre très particulier.
Karagar : imminence, oui, mais de quoi ? C'est ce qui est inquiétant pour moi.
Plume : tu as l'âme plus sereine que moi .
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