Hier soir, sur Arte, Le Tigre du Bengale, de Fritz Lang (1958) (suivi du Tombeau hindou). Premier film que, de ma vie, j'ai vu au cinéma (à moins que ce ne soit Sous le plus grand chapiteau du monde ? En tout cas, quel que soit l'ordre, ce sont les deux premiers). Je devais avoir six ans, et, ce qui est drôle, c'est qu'il m'a ensuite fallu attendre plusieurs années, jusqu'à mon adolescence, pour retourner dans les salles.
De l'action, des paysages, de la couleur plein l'écran, des palais de maharadjas, des invraisemblances, des gentils, des méchants, de l'amour, de la traîtrise, de éléphants bien dressés, des acteurs qui en rajoutent dans le glamour... Bref, tout ce qui fait le bon vieux cinéma de divertissement où, à aucun moment, l'on ne se prend la tête, même si l'on n'y croit pas un instant.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, je me souvenais de certaines scènes : le tigre pris au piège, bien sûr, mais aussi le coup de feu que tire le héros sur le soleil, les crocodiles qui dévorent le traître, et, plus que tout, le tour de magie où la servante de la danseuse finit transpercée par les épées du fakir ?
Des scènes exclusivement violentes donc. Alors, fallait-il ne pas m'emmener si jeune voir ce film ? En fait, si ces scènes m'ont impressionné (au sens où elles se sont imprimées dans ma mémoire), elles ne m'ont visiblement pas traumatisé et ce sont bien elles qui m'ont donné l'envie de revoir ce film. La seule question que je me pose et à laquelle je n'aurai jamais de réponse, c'est qui a bien pu avoir l'idée de m'emmener voir du Fritz Lang. Quelqu'un de goût sans doute !
mardi 2 juin 2015
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6 commentaires:
J'ai regardé le 1er hier en direct et le second ce soir après enregistrement. C'est exactement comme tu dis (je n'avais jamais vu il me semble) et même si le truc est hyper daté, j'ai bien aimé (sauf les danses qui manquaient de fluidité à mon goût).
Cornus : ces danses n'ont d'hindou que le nom, effectivement, et Debra Paget n'a rien d'une orientale.
J'étais un peu plus âgé quand j'ai vu ces films la première fois, chez mes grands-parents: terrorisé par les scènes en sous-sol et fasciné par le Technicolor, l'exotisme kitsch et coloré de la cour du maharadja et la beauté de Debra Paget...
Je les ai revu deux fois depuis. J'ai même vu les versions originales filmées en noir et blanc par Fritz Lang dans les années 20, sans doute plus proche des romans
Jérôme : je ne savais pas qu'il existait des versions précédentes en noir et blanc. N'y perd-on pas un peu d'exotisme ?
Enregistrés mais pas encore regardés.
Le plus grand chapiteau du monde, cela faisait partie des films (avec notamment Hatari) que je regardais inlassablement quand j'étais petit...
Christophe : même grand, j'y ai retrouvé du plaisir. Bonne "projection" !
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