jeudi 25 juin 2015

Je vous parle d'un temps...

Aujourd'hui, si je ne me trompe pas, c'était l'épreuve de français du brevet. Un souvenir qui me paraît presque antédiluvien !

Beaucoup de souvenirs liés à ces journées où je fus convié de nombreuses fois pour la surveillance, soit chez nous, soit ailleurs ! Ailleurs, c'était souvent dans des salles bondées où il faisait une chaleur abominable. Un de ces collèges, de type Pailleron, n'avait même pas de rideaux pour protéger du soleil. Je préférais mille fois nos vieilles salles de couvent, un peu décrépites mais plus fraîches.

Une autre fois, on m'avait installé dans une salle isolée au bout d'un couloir avec une seule élève à surveiller : de psychologie fragile, elle ne supportait pas la compagnie. Et pas de binôme de profs, comme c'est la coutume. Je refusai tout net et ne cédai pas malgré les menaces à peine voilées du principal. Heureusement, mon directeur de l'époque, un des rares valables que nous ayons eus, passait par là et m'appuya. Finalement,nous fûmes deux avec cette pauvre fille.

Souvenir aussi de la foire d'empoigne au secrétariat pour rendre les copies. Tout doit être vérifié et certains enseignants n'hésitaient pas à passer devant les autres, sans doute afin de gagner trois minutes de liberté ! Je sais, je n'ai jamais eu une très haute opinion des profs !

J'aimais aussi beaucoup essayer de répondre aux questions posées aux élèves. En français, bien sûr, où je devais dicter le texte d'orthographe et où, régulièrement, j'avais l'impression qu'un bon élève de cinquième pouvait réussir, mais aussi en mathématiques et en histoire-géographie. Ce qui m'arrêtait parfois, c’était la nomenclature employée qui n'était bien sûr plus celle de mon époque...

Et puis  j'ai pensé à mon élève des cours particuliers. Ça n'a pas dû être une journée très agréable pour lui qui déteste le français. J'espère au moins qu'il aura retenu le peu que je lui ai appris et qu'il aura répondu sans confondre vitesse et précipitation, comme c'est, hélas, son habitude. J'attends avec impatience que sa mère, qui me l'a promis, me communique les notes qu'il aura obtenues.

Et qu'ai-je fait aujourd'hui, moi ? Rien, pourquoi ?

6 commentaires:

CHROUM-BADABAN a dit…

Ne rien faire est tout un art.
Attention, qui ne s'improvise pas...
Ne te demande pas pourquoi puisque tu le sais très bien !
Demandes-toi comment n'as-tu rien fait... Ce que tu faisais en ne faisant rien ?
Et la réponse te reviendra toute seule. Peut-être cruelle.
Je ne sais pas ce qui me prends de te donner des conseils si difficiles à suivre !
Lis-moi mais ne m'écoute pas trop !

Cornus a dit…

Je me souviens de mon brevet des collèges en 1986, première année du vrai rétablissement en tant que diplôme. Tu as raison, j'avais trouvé les épreuves assez abordables dans l'ensemble. En français, le me souviens de la dictée qui comprenait le mot "pupitre" et j'avais trouvé le moyen d'aller mettre un accent circonflexe sur le i. Et moi qui n'était jamais en avance dans les épreuves, j'avais trouvé l'épreuve de mathématiques particulièrement facile (pensant même qu'il devait y avoir un piège quelque part). J'avais terminé largement en avance, ce qui m'avait permis, chose unique, de tout vérifier et de fignoler la présentation.

ariadne a dit…

Pour la dernière fois j'ai surveillé l'épreuve de français, j'ai cru m'endormir.. pour la dernière fois j'ai fait la dictée en veillant à bien prononcer "l'aube". Et ce soir je viens de trier feuille par feuille un énorme classeur de latin qui abritait mes archives mais aussi celles d'un ancien collègue féru de latin..Je vais léguer à mon tour une partie de ce patrimoine à ma jeune collègue lettres classiques.Je n'aurais pas aimé jeter... du moins pas tout de suite. Moins drôle, lundi je vais corriger le brevet, pour la dernière fois d'accord mais ça ne m'enchante pas.
Signé: une presque retraitée.

Kynseker a dit…

En parlant d'épreuve de français, la dernière phrase de ce joli texte (comme toujours) mérite d'être un peu corrigée... Toujours un plaisir de suivre votre blog !

karagar a dit…

si tu as l'ouïe impatiente , aurais-tu de la patience dans l'attente?

Calyste a dit…

Chroum : pour l'instant, ce sont plutôt tes photos que j'admire.

Cornus : moi, c'est à chapitre que je suis toujours tenté d'en mettre un.

Ariadne : ce billet était un peu un appel du pied...

Kynseker : merci à vous. J'ai corrigé. Aurai-je un jour le plaisir de vous rencontrer ? Toujours dans ma bonne ville natale ?

Karagar : décidément, je devais être fatigué en fin de texte. Merci.