vendredi 22 mai 2015

Ternay

Il y a des projets qui mettent des années à se réaliser. Ainsi, pour moi, celui de visiter Ternay. Alors que j'étais étudiant à Lyon et rentrais un week-end sur deux chez mes parents à Saint-Étienne, j'avais déjà repéré ce bourg perché à la confluence des vallées du Rhône et du Gier. Il faut dire qu'à l'époque, l'échangeur entre les deux autoroutes était communément appelé l'"étrangleur" de Ternay. J'avais donc tout loisir, dans les embouteillages, d'admirer le paysage. Une pancarte indiquait même sur l'autoroute l'église romane du village. Je m'étais promis d'y aller faire un tour un jour. C'est chose faite, plus de quarante ans après.


Bien que faisant partie des communes dites de l'est lyonnais, Ternay se situe au sud de Lyon, à peu près à mi chemin de Vienne. Tout proche du fameux "couloir de la chimie", le village a pourtant su conserver son caractère propre. Ce dimanche-là, calme absolu dans les rues. Seul un couple me renseigna gentiment. Après avoir embrassé la vue sur les vallées, les monts du Lyonnais et ceux du Pilat, je commençai la visite des monuments.





L'église du XII° siècle est ce qui reste de l'ancien prieuré bénédictin, avec une cour, qui devait être l'ancien cloître, et des maisons occupant l'ancien emplacement du réfectoire et de la salle capitulaire entre autres. Elle a pour saint patron Saint Mayol (954-994), un de ceux qui contribuèrent à l'essor de cet ordre. Une légende veut que ce quatrième abbé de Cluny y ait guéri un aveugle et ait fait jaillir une source miraculeuse au pied de la colline, source dont l'eau était censée être efficace contre les affections des yeux . A l'intérieur de l'église, on peut voir une statue de la Vierge du XII° siècle, malheureusement décapitée pendant la Révolution et qu'il est pratiquement impossible de photographier par manque de lumière suffisante.





Juste en dessous de l'église, le Château de la Porte date du XVI° siècle. Je n'ai pu en visiter que les extérieurs et le parc. Il me semble avoir lu qu'il a eu, à la Renaissance un lien avec les imprimeurs lyonnais, mais j'ai totalement oublié les détails. Il appartient aujourd'hui à la commune et est bordé d'un certain nombre de bâtiments en ruine sur lesquels je n'ai rien pu savoir.







Quant à la fontaine Saint-Mayol, bien que réputée pour la guérison des maladies des yeux, je n'ai jamais pu la trouver...! Mais, comme le disait autrefois le guide vert, ce village vaut le détour.


4 commentaires:

Cornus a dit…

Ah, cette église, je la connais depuis très longtemps de la voir annoncée depuis l'autoroute, mais je ne savais pas que c'était celle de la commune de Ternay. Je me souviens de cet échangeur qui longtemps n'en était pas un puisqu'il fallait quitter l'A47 par de petites routes pour reprendre l'A7 en direction de Lyon. J'ai personnellement depuis longtemps assimilé cet échangeur à la commune iséroise de Chasse-sur-Rhône, car plus proche du centre de cette commune que de Ternay, même si c'est incontestablement sur cette commune que cela se situe. J'entends toutefois parler très souvent les matins à la radio des difficultés de circulation à Ternay, à cause de cet échangeur A7 / A47 qui manque de fluidité.

Moi aussi, cela fait longtemps que je veux aller voir cette église qui nous nargue depuis l'autoroute. J'en connais une autre du même type (à me narguer) le long de l'A6 non loin de Tournus.

Sinon, oui, cela valait le coup. Merci.

karagar a dit…

ah oui, je connais aussi ce genre de situations, d'endroits qu'on met des décennie à aller voir malgré l'envie qu'on en a!
Sinon, les dispositions des retombées de la voûte gothique sont des plus surprenantes.

plumequivole a dit…

J'aime beaucoup le chapiteau peint.

Calyste a dit…

Cornus : oui, malgré les aménagements, les embouteillages restent, ainsi que sur le pont de Givors.

Karagar : je laisse parler le spécialiste.

Plume : oui, moi aussi. Dommage que l'intérieur de l'église soit aussi ma éclairé.