Hier, j'ai croisé une ancienne aide-soignante de ma mère qui vient de déménager dans mon quartier, une jeune femme douce et souriante que j'ai eu plaisir à revoir. Elle m'a annoncé la mort de trois compagnes de ma mère : une vieille dame clouée à son fauteuil roulant; une plus jeune, au début débordante de vitalité un peu hallucinée puis très vite ( conséquence de la médication ?) en dépression profonde et totalement apathique.
Et puis une femme à peine plus âgée que moi, ancienne professeur d'allemand, avec qui nous allions fumer une cigarette dans la petite cour au platane pendant la toilette de ma mère. Elle a été victime d'une fausse route.
Pour deux d'entre elles, je les ai fréquentées pendant sept ans, presque chaque soir.
Reprenant ma promenade, j'ai vite oublié ces informations mais, le soir, en me couchant, tout cela m'est revenu, comme une claque dans la figure. Impression d'être cerné par la mort depuis quelque temps. J'ai pensé à ces aides-soignantes, à ces infirmières qui vivent journellement avec ces malades avec qui, peu à peu, elles créent des liens de confiance et même d'amitié. Et alors c'est pour elles que j'ai eu mal. Je les admire.
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