Il s'agit là du premier tome de l'autobiographie d'Elias Canetti (1905-1994) : La Langue sauvée (1905-1921). Elle nous retrace l'itinéraire de son enfance, de la Bulgarie où il est né à l'Angleterre puis l'Autriche et enfin la Suisse où résida longtemps ce futur prix Nobel de Littérature (1981).
Toute la première partie est fascinante, que ce soit en ce qui concerne l'évocation de sa famille, de sa mère en particulier à laquelle il voue un véritable culte, famille où se mêlent les influences orientales et européennes. Fascinante aussi pour l'analyse des livres ou des héros mythiques qui l'ont forgé et pour ses souvenirs d'enfant de la première guerre mondiale.
La suite, les années de début d'émancipation en Suisse, à Zurich, m'a un peu ennuyé. Moins chronologique que le début, faite de chapitres abordant différents thèmes (ses professeurs, son séjour à la Villa Yalta, chez des demoiselles qui dirigeaient un pensionnat de jeunes filles où il était le seul garçon), elle n'en finit pas de chanter la gloire d'écrivains suisses de cette époque, des poètes en particulier, dont je n'avais jusqu'à ce jour jamais entendu parler. Je doute fort d'avoir le courage de lire les trois autres tomes.
(Elias Canetti, Histoire d'une jeunesse, La Langue sauvée. Ed. Albin Michel. Trad. de Bernard Kreiss.)
dimanche 31 mai 2015
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