jeudi 14 mai 2015

Emotion

Je ne connaissais pas le photographe Antoine Agoudjian jusqu'au jour où, par hasard, j'ai vu quelques-unes de ses photographies à la télévision. Elles m'avaient fasciné par leur force et leur beauté. Chance inouïe, une galerie lyonnaise, le Bleu du ciel,  proposait (et propose toujours jusqu'au 13 juin) une exposition de cet artiste.

Mon attente n'a pas été déçue, même si j'aurais aimé en voir numériquement davantage. Petit-fils d'arméniens ayant échappé au génocide de 1915, Agoudjian est retourné sur les lieux où son peuple fut massacré. Il en a ramené des photos non seulement très chargées émotionnellement mais aussi d'une extraordinaire force esthétique. La plupart sont en noir et blanc, quelques-unes avec des touches de couleur, mais toutes utilisent la lumière et le clair-obscur d'une manière qui m'a rappelé les peintures de Caravage que j'aime tant. Un choc, vraiment. Mais pas d'exemples ici, à cause des reflets sur les vitres qui protègent les photographies.

4 commentaires:

CHROUM-BADABAN a dit…

Oui, ce sont des photos dont on peut dire à l'instar de Térence : je suis humain et rien d'humain ne m'est étranger !

Calyste a dit…

Chroum : une grande humanité, oui, chez ce photographe et dans son œuvre. Et que tu cites Térence ne peut que me faire plaisir.

Jean-Pierre a dit…

Quelle coïncidence que tu parles de ce photographe, que je viens de découvrir aussi. J'ai consulté avec envie le très beau livre de photos que tu cites (Le cri du silence - Traces d'une mémoire arménienne), très beau mais malheureusement trop cher.. Tout à fait d'accord sur la force esthétique et la bouleversante humanité des portraits.

Calyste a dit…

Jean-Pierre : je suis heureux que ça t'ait plu. J'en ai parlé à d'autres amis, j'espère qu'ils iront à la galerie.