Je l'ai rencontré à Saint-Jean. Il m'a souri de loin et m'a interpellé. J'ai cru qu'il voulait une cigarette, mais non. Rien à me demander. Juste l'envie de parler. Et d'écouter.
Et il m'a parlé, de la politique municipale, des transports, de l'écologie. Au début, je ne prêtais guère attention à ce qu'il me disait, persuadé que j'avais affaire à un doux dingue. Pourtant, son regard malicieux pétillait d'intelligence et les critiques qu'il émettait n'étaient pas dépourvues d'intérêt. Un véritable anar, un vrai de l'ancien temps.
Et je me suis senti doublement bête, d'abord en lui disant que je devais le quitter pour aller à mon rendez-vous et ensuite en le prenant en photo sans qu'il le sache. Alors il a repris sa route. Où allait-il ?
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
3 commentaires:
Il allait sans doute porter la bonne parole ailleurs, les anars on toujours raison, ils sont dans le droit chemin, toujours !
Enfin presque !
De dos, ton anar semble en quête de quelques réconforts...
En tout cas, il n'a pas l'air chiant... Et on est souvent bête quand on écourte un rapport humain qu'on sait ne pas pouvoir reporter à une autre date...
Rien à voir, mais cela me rappelle un type du cru plus tout jeune rencontré à Vaison-la-Romaine et qui avait interpelé Fromfrom pour lui raconter des blagues curieuses, dingues au premier abord, mais fines et malicieuses ensuite. Nous avions apprécié ce rayon de soleil, même s'il faisait déjà très beau.
Chroum : oui, j'y ai pensé en le quittant, mais je ne pouvais vraiment pas faire autrement.
Cornus : je me souviens que tu en avais parlé dans un de tes billets.
Enregistrer un commentaire