Yôko Ogawa, dont j'ai lu bien des livres, arrive encore à me surprendre : elle a l'immense talent de passer de la situation la plus perverse, toujours décrite avec beaucoup de nuances, à la douceur la plus absolue. On ne sait jamais en commençant l'un de ses ouvrages dans quel registre on va se retrouver, voire même si les deux ne s'entrecroiseront pas dans la narration.
Dans ce recueil de nouvelles, intitulé La Mer, il s'agit plutôt de tendresse. A part l'une d'entre elle où l'on retrouve une de ses angoisses aperçue ailleurs, toutes racontent des petits faits insignifiants qui arrivent à des gens banals. Pas très enthousiasmant, me direz-vous ! Eh bien si, parce qu'il y a toujours, pour supporter ces histoires, la subtile musique des mots (bravo pour la traduction !) et le style qui paraît si lisse qu'on pourrait ne pas prendre garde à sa beauté.
( Yôko Ogawa, La Mer. Ed. Actes sud. Trad. de Rose-Marie Makino.)
jeudi 12 décembre 2013
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