samedi 14 décembre 2013

Ce qui fut à quelqu'un d'autre

Trois boutiques Emmaüs ont ouvert près de chez moi : une consacrée aux vêtements, une autre à l'informatique et la troisième, la plus ancienne, à la vaisselle et aux livres. J'y suis allé faire un petit tour aujourd'hui. Beaucoup de monde dans les rayons : des pauvres, des étudiants et quelques bourgeois du quartier.

J'ai longuement scruté les étalages de livres et me suis fait plaisir à petit prix : 5 livres de poche, en excellent état, pour 2 euros. Dans les nouveaux venus chez moi : Dominique Fernandez (Mère Méditerranée), Christiane Rochefort (La Porte du fond), Boileau-Narcejac (Celle qui n'était plus), Amélie Nothomb (Le Sabotage amoureux) et Pierre-Jean Rémy (Comédies italiennes).

Toujours émouvant de ramener chez soi quelque chose qui a appartenu à quelqu'un d'autre. Qui était l'ancien propriétaire ? Où était-il quand il a lu ce roman ? Quel plaisir y a-t-il éprouvé ? C'est un peu comme lorsque l'on aperçoit des inconnus dans l'autre rame de métro : on leur invente un visage, une histoire, des habitudes... Et le plaisir de lire est ainsi doublé.

5 commentaires:

Valérie de Haute Savoie a dit…

Ah toi aussi tu romances tes rencontres fugitives ;)

Cornus a dit…

Je me suis déjà posé la question sur des livres de bibliothèques, mais une question dont je n'ai jamais essayé d'imaginer des réponses...

Calyste a dit…

Valérie : sans arrêt...

Cornus : moi, c'est un "jeu" qui me plaît beaucoup.

Yo a dit…

J'achète beaucoup de livres d'occasion, et il m'arrive d'y trouver des cartes postales et même, plus récemment, une photographie (utilisées comme marque-page). Elle représentait un immeuble que je n'ai pas pu identifier, qui se trouve peut-être n'importe où. Trouver la photo de quelqu'un m'aurait, je crois, un peu gêné, mais là, j'ai eu une petite pointe de tristesse (vraiment légère) à l'idée que cette photo put manquer à quelqu'un. Ou pire : qu'elle ne manque plus à personne.

Calyste a dit…

Christophe : dans un livre d'occasion, j'ai un jour trouvé (je crois que je l'ai déjà raconté) une lettre d'un ami mort à sa mère. Je n'ai pu m'empêcher d'y voir comme un signe.