En 74, première année où je pouvais participer à un vote national, j'ai pleuré de déception en apprenant l'élection de Giscard d'Estaing. En 81, j'ai pleuré de joie à celle de François Mitterrand, dans les rues, au milieu de la liesse des gens de gauche. Ce soir, je suis seul chez moi et j'y resterai, sans pleurer. J'ai vieilli ? Peut-être. Mais la France aussi a vieilli, dans son économie, dans ses richesses, dans son aura de par le monde. Et le temps de la liesse est un temps révolu.
Je suis viscéralement de gauche. Il m'est pourtant arrivé de voter à droite pour défendre les valeurs de la République et de la démocratie. Je le referai si je considère que le candidat de droite est le mieux à même de défendre les intérêts du peuple qu'il représente. Je n'ai jamais eu de carte dans aucun parti et je n'en aurai jamais.
Je souhaite de tout mon cœur que le nouveau président parvienne à respecter la plupart des objectifs qu'il s'est fixés et qu'il tienne compte d'une opposition qui, je l'espère, jouera le seul jeu capable de nous faire progresser: celui de la participation constructive. Mais sont-ce encore les politiques qui dirigent le monde?
dimanche 6 mai 2012
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9 commentaires:
Réponse à la question : non, ce ne sont pas les politiques qui gouvernent. C'est ainsi depuis le premier choc pétrolier, et je réalise le pessismisme de mes propos. Et la nave va...
Je n'ai pas voté en 1988 car j'étais trop jeune de 6 mois. Ma première participation a été le référendum sur l'autodétermination en Nouvelle Calédonie en novembre 1988.
C'est la première fois que je votais pour une personne qui m'inspire confiance.
Pour 2002, la première fois que je votais, je n'avais pas réussi à voter Chirac.
Kranzler: je partage ton pessimisme. Et je ne suis pas sûr (litote) que la nave va aussi bien que ça!
Cornus: gamin!
Georges: j'avais deviné tes inclinations politiques.
Je pense que le vote pour FH est (et a été, désormais) un vote de confiance.
Il faut espérer, c'est une façon de militer, aussi, qu'il tienne ses promesses et je le crois sincère.
Sinon, on désespère de la politique et alors on va mettre un bulletin blanc ou nul, ou on va pêcher dans le Rhône.
La gauche, comme en mai 81, représente des valeurs (Bayrouy l'a compris tardivement) qui ne peuvent être occultées, méprisées ou abandonnées.
Avec FH, une nouvelle ère s'ouvre : à nous de la faire advenir solidement, et sans états d'âme.
La politique, c'est justement commander aux éléments (la finance, "les marchés", la Bourse, etc.).
Sinon, à quoi servirait-elle ? Ce n'est pas un jeu de cartes biseautées.
A nous de surveiller la bonne mise en oeuvre des règles du jeu.
Il est temps, après cinq ans de sarkozysme, de chasser le pessimisme et l'aquoibonisme (il y a des boulevards pour ça) !
Je voulais taper - si j'ose dire - Bayrou, bien entendu.
Dominique: je ne partage plus, hélas, ton optimisme face aux possibilités d'action de la politique.
Mon dieu... je viens de me relire. La honte.
Bref, Dominique, tout à fait d'accord avec vous.
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