C'était cet après-midi. Un peu d'appréhension de ma part: auront-ils vraiment pris ce jeu au sérieux? Eh bien, oui, ils ont travaillé, les petits, enfin presque tous, mais même ceux qui n'ont guère d'imagination ont fait preuve de bonne volonté. Ils ont tenu compte des conseils prodigués à la séance précédente: ne pas tourner le dos au public, situer les lieux, les objets virtuels sur la scène, travailler les mouvements, améliorer l'expressivité du visage, imaginer l'avant et l'après de la scène pour mieux s'imprégner de l'atmosphère à rendre, décomposer les gestes, ne pas aller trop vite, rester concentré sur le sentiment à rendre.
Résultat: pas mal, plutôt bien même pour des élèves de cet âge-là. Beaucoup ont réussi à vaincre leur timidité, leur pudeur, ces réticences à se montrer "corporellement" à un stade de leur évolution qui ne s'y prête guère. Quelques-uns se sont littéralement "lâchés", au point, pour la colère, d'en avoir le visage rubicond! Certains avaient apporté quelques ustensiles, surtout utiles à occuper leurs mains dont ils ne savaient que faire la première fois. La meilleure idée: pour le sentiment de peur, une souris mécanique qui s'est promenée un moment sur scène, et dont l'arrêt du mécanisme a correspondu ( chance heureuse ?) avec le coup de grâce donné par le personnage tétanisé. Deux ou trois voulaient même recommencer pour améliorer leur performance. Il a fallu que je les mette dehors! C'était bien la première fois qu'à la fin d'un cours, ils n'entendaient pas la sonnerie!
jeudi 24 mai 2012
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2 commentaires:
Voilà de quoi faire oublier des moments moins passionnants.
Bravo en tout cas.
Cornus: c'est comme dans la vraie vie!
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