- où j'ai joui (eh oui, il faut bien justifier le titre racoleur de ce billet!): dans les toilettes de la ferme, à l'extérieur de la maison, sans me toucher, sans rien. Je devais avoir à peu près 11 ans. Je me demandais ce qui m'arrivait. J'ai cru que j'étais malade.
- où je suis allé à l'opéra: à 19 ans. L'Orfeo de Monteverdi. J'étais au poulailler, finances obligent. Debout de longues heures. Subjugué. Je n'ai pas vu le temps passé.
- où je me suis évanoui: vers 12 ans, en sortant du lycée. Pas sous l'effet d'une émotion vive. En butant contre une bouche d'arrosage qui dépassait du trottoir. Un à-plat de maître (comme la deuxième et dernière fois de ma vie, à 14/15 ans).
- où je me suis rendu compte que les filles ne m'intéressaient pas sexuellement: pas de date. Ce fut et c'est toujours un état permanent.
- où je me suis rendu compte que les garçons m'intéressaient sexuellement: voir explication précédente.
- où j'ai fumé une cigarette: pas une mais le paquet, et des gauloises brunes, en plus. A 18 ans. Je devais partir en Grèce avec un mec rencontré en draguant. Passeport arrivé trop tard. Pas la peine de prendre le bateau: mon lit a très bien fait l'affaire une fois le paquet vidé.
- où j'ai fumé autre chose: 22/23 ans, dans les Vosges. Aucun effet, alors que le copain, lui, était bien parti. Deuxième tentative, au même endroit, le lendemain: rien. Troisième, à ma demande le soir. Jamais je n'ai trouvé la musique que j'entendais aussi belle. Depuis, stop: je ne suis pas un inconditionnel.
- où j'ai eu peur: après un film à la télé. La vie du Curé d'Ars. Pas de censure parentale bien sûr pour ce genre de film. Le Grappin, jamais vu mais toujours là et qui faisait grincer l'armoire du saint homme. Celle de chez ma tante, où je dormais, n'a pas arrêté de toute la nuit.
- où j'ai dit "je t'aime": on me l'a dit avant que je le dise. Toujours cette peur de m'imposer.
- où j'ai compris que j'étais mortel: je ne suis pas sûr d'avoir encore bien compris.
- où j'ai tué: une seule fois, à part les moustiques. Un caneton, sur lequel j'ai marché sans le voir. Malade toute la nuit suivante.
- où j'ai convoité la femme de mon prochain: jamais. En revanche, mon prochain....
- où j'ai lu un vrai livre (enfin, presque vrai): âge incertain. Le livre s'appelait Tap-Tap et Bilili. Google me dit qu'il est d'Ernest Pérochon et date de 1937. Mais je l'ai lu tout de même quelques années plus tard, hein!
- où j'ai su ce que voulait dire "femme enceinte": en sixième, 11 ans donc. Oui, j'étais un peu retardé question connaissances intimes. C'est un copain protestant qui me l'a expliqué. Avant, je cherchais toujours l'auréole.
Et puis, et puis, et puis.... (à suivre, peut-être)
mardi 26 juillet 2011
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
12 commentaires:
Habituellement je trouve les catalogues 1ère fois plutôt rasoirs, mais le tien m'a vraiment énormément fait rire. (C'était peut-être pas le but !!!)
Tiens, tu me tentes, je vais faire un essai, et tant qu'à copier sur le voisin, je reprends les mêmes catégories (à quelques détails obligés près !)
La Plume: c'était le but. Sinon, à quoi bon!
Eh bien mêmes remarques que Laplume. Je verrais si je m'y colle...
Cornus: et en plus, elle a encore inventé un jeu diabolique! Tu n'y échapperas pas!
Au premier abord j'aurais répondu "me souviens pas " à la plupart des questions, mais fouillant bien dans le fatras de ma mémoire j'ai trouvé réponse a tout.
Piergil: il va vraiment falloir que je change de lunettes car je lis mal les bulles. Ceci dit, j'en ai suffisamment décrypté pour deviner de quoi il retourne (si j'ose dire)!
Fallait pas te fatiguer, c'était juste une illustration pas la vraie version....
Piergil: j'aimerais bien la connaître, la vraie version! Dans être indiscret, bien sûr.
là pour le coup c'est sûr , faut changer de lunettes!!!
Piergil: pardonne-moi. C'est toute première fois que j'oublie de cliquer!
Difficile à lire, certes ! Mais la troisième vignette dans la BD de Piergil me fait HURLER de rire (en sourdine, vu l'heure de la nuit où j'écris...)
Taptap et Bilili ! Notre instit du CE1 nous le lisait par épisodes. Ca a été écrit par l'auteur du livre de lecture 'Nicolas et Nicolette au bois Charmant', étudié dans la même classe. Notre prof devait adorer Perochon. Eh ben, pas moi ! :)
(Le vérificateur de mots me fait taper "sushi", une gourmandise pour laquelle j'ai autant de goût que pour les séances de lecture du CE1... Là c'est moi, le grognon. Mais, on me provoque !)
Lancelot: je ne pensais pas ce petit bouquin aussi célèbre! Nous avons sucé les mêmes mots, alors?
Enregistrer un commentaire