Le lendemain matin, en me levant, je vis Holmes, déjà habillé, en train de fumer tranquillement sa pipe:
- Bonjour, Watson. Avez-vous bien dormi? Une grosse journée nous attend?. Avec les éléments que m'a apportés Mrs Stonehill, je peux déjà vous dire que son époux a été assassiné. Vous l'avez vue comme moi: alors quels indices pouvez-vous tirer des habits que revêtait la veuve?
Après mûre réflexion, je répondis:
- J'ai remarqué qu'elle portait des vêtements à la mode française et de beaux bijoux. Sinon, je ne trouve rien de plus à dire sur cette élégante personne.
Mon ami enchaîna rapidement:
- Pour ma part, je peux vous dire qu'elle vient de faire un voyage et qu'elle est très riche, ce que prouve l'histoire de l'héritage. De plus, elle est souvent distraite et elle était en mauvais termes avec son mari. Voilà tout ce que j'en déduis.
Encore une fois, j'étais perplexe. Comment Holmes pouvait-il conclure cela d'une si courte entrevue?
- Mais.....Comment.....?, dis-je étonné.
- Comment puis-je affirmer tout cela? Eh bien, mon cher Watson, c'est élémentaire! Elle revient de voyage car elle avait un teint halé, or il fait mauvais temps depuis des jours en Angleterre. Les vêtements et le chapeau qu'elle portait venaient de Paris. En parcourant les rues de Londres, je n'en ai jamais vu de semblables. De plus, une étiquette était restée à l'intérieur du chapeau et elle est tombée dans le salon, juste avant que la dame ne parte: le prix était inscrit en francs. Cela prouve qu'elle revient de France, Paris et la Côte d'Azur sans doute. Elle est étourdie car connaissez-vous beaucoup de riches femmes élégantes qui ne prennent pas le temps de couper les étiquettes de leurs vêtements?
Elle a omis de se présenter avant notre entretien: ce fait renforce l'hypothèse d'étourderie. J'affirme que notre cliente est riche car le prix inscrit sur l'étiquette était très élevé. Elle voyage, porte des habits de haute couture française, de beaux bijoux et vous avez entendu comme moi que Lord Stonehill venait de recevoir un gros héritage. Cette dame est à l'abri du besoin pour longtemps.
En ce qui concerne ses mauvaise relations avec son mari, la chose a été simple à découvrir. J'ai observé sur son annulaire gauche, alors qu'elle faisait tourner nerveusement son alliance autour de son doigt, l'absence de marque de bronzage. Elle a donc ôté sa bague pendant son séjour en France, en l'absence de son mari. Elle était probablement en mauvais termes avec son époux, mais je doute qu'elle trompe son riche mari et vienne, après, me chercher pour élucider sa mort suspecte.
Holmes me stupéfiait.
- Bien, maintenant, allons rejoindre la jeune veuve, notre fiacre est arrivé, annonça-t-il en enfilant son manteau.
Sur ce, je me préparai an tout hâte et nous prîmes le cab pour aller sur les lieux du drame de notre nouvelle enquête.
.....
samedi 2 juillet 2011
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4 commentaires:
Décidément, ce gamin n'a pas de souci à se faire quant à son niveau en français.
Et l'histoire tient drôlement bien la route.
Tu as une chance de le retrouver l'an prochain ?
Cornus: pas en français. Peut=être en latin où il excelle aussi.
Dactilus mulieris bronzutus non erat.
('bronzé' en latin, trop dur pour moi. Pardonnez-moi cet écart, très cher. Sinon, je trouve que ce dernier détail dans l'histoire, de la part d'un élève, est...
'chic', that's what it is. 'chic' indeed.
Lancelot: oui, moi aussi, j'ai trouvé qu'il avait le chic du détail bien senti!
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