Je n'ai jamais su grimper à un arbre.
Je déteste le football et toutes les rodomontades masculines.
Je n'ai pas encore soulevé le capot de ma nouvelle voiture.
Les femmes qui veulent séduire à tout prix m'exaspèrent.
Dans un groupe de plus de trois, je me renferme dans ma coquille, ou alors il faut que je tienne la vedette, mais je n'en ai plus envie.
Je sais de moins en moins dire non, sauf à moi-même: ça, on m'a très bien appris à le faire.
Je n'écoute plus de musique: après travaux, la chaîne n'est pas rebranchée et je n'ai pas le courage de la remettre en route.
Rien de ce que j'ai abandonné pour aérer l'appartement ne me manque.
Je ne peux pas me passer de tendresse. On n'a pas dû assez me caresser lorsque j'étais bébé.
Je prends des idées de meurtres dans une foule.
Il faudrait que je change mon profil dans ce blog. Il ne correspond plus à grand chose. En revanche, la petite photo des deux garçons au bord de l'eau me fait toujours rêver.
Je n'ai jamais su sourire. Rire, oui, aux éclats même, mais pas sourire sauf, me dit-on parfois, avec les yeux.
Je déteste finir une journée.
J'ai horreur de l'hypocrisie et du mensonge.
J'ai regretter, il y a longtemps, de ne pas avoir eu d'enfants. Je ne le regrette plus.
Il y a des jours, j'ai l'impression d'être dans une de ces pages de jeux pour enfants où l'on doit trouver la bonne voie pour sortir du labyrinthe. Quelquefois, il n'y a pas de sorties et tous les chemins suivis, tous les fils tirés, ne mènent à rien qu'à soi-même. La sœur de Phèdre était ivre et l'on découvre que l'on est à soi-même son propre Minotaure.
lundi 30 mai 2011
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9 commentaires:
Quel bel inventaire. J'aurais pu dresser l'inventaire de ce qui nous rassemble ou de ce qui nous éloigne, mais cela serait te voler ces choses. Et je suis déjà bien trop bavards.
Cornus: non, non, vas-y, dresse! Je ne te traînerai pas en justice et ça m'intéresserait même de voir les points communs et ceux sur lesquels on s'éloigne.
C'est vrai que même si beaucoup de choses nous séparent je me retrouve dans cet inventaire. différents mais pourtant proches disais-tu.
Je te souhaite un rêve de sortie de labyrinthe, et la même chose pour moi tiens! Bonne nuit Calyste.
Georges: bon rêve alors, et bonne nuit, Georges.
Comme Cornus j'aime ce catalogue, beaucoup. Mais voler des choses, pourquoi ? Partager n'est pas voler, si ? Bon eh bien tant pis, je vole :
J'adorerais grimper encore aux arbres, il faudra que j'essaie.
Le foot et le reste, ah oui, l'horreur.
J'aime assez trafiquer dans une voiture.
À tout prix, voilà le hic, mais les gens qui aiment séduire, j'aime assez.
J'irais bien jusqu'à 4. Tenir la vedette, mon ex-boulot m'en donnait l'occasion et j'adorais ça.
Je dis non de plus en plus, sauf à moi-même.
Plus de musique ? Est-ce vrai ? Est-ce possible ?
Rien de ce que j'ai abandonné dans ma vieille maison ne me manque excepté le jardin, et pas qu'un peu.
Pas de tendresse ? Ah non, pas possible.
Je supporte mieux la foule qu'à 20 ans, mais ça dépend des foules.
Oh oui, garde la photo des deux garçons près de l'eau !
Je me rends compte qu'à mon insu je fais souvent une tête de "pain de six livres", c'est-à-dire une sale gueule. Pourtant à l'intérieur je souris. Quand je ris je frise le contre-ut.
Moi aussi, c'est pourquoi je les rallonge au-delà du raisonnable.
Qui supporte l'hypocrisie et le mensonge en dehors de ceux qui les pratiuent ?
J'ai longtemps refusé l'idée d'avoir des enfants, et celui que j'ai est mon plus grand bonheur.
Pire que le labyrinthe pour moi, le fonds d'un puits.
Trop bavard, disait Cornus ?
La Plume: le vol de La plume, voilà un vol qui me convient. La photo, je savais déjà que tu l'aimais. Pour le reste, j'apprends des choses. Dis, tu me le feras entendre ton contre-ut!?
Bon, puisque tu le demandes, voici mes réponses au "jeu".
Je grimpais dans les arbres quand j'étais gamin : cerisiers, tilleuls, chênes et même un épicéa une fois. Je suis capable de le faire encore sous réserve de solidité suffisante et de "voies" pas trop difficiles.
Je déteste aussi le football, sans doute moins d'autres sports, sans les aimer toutefois (le cyclisme m'ennuie régulièrement désormais).
Je n'ai pas attendu un jour avant de soulever le capot de notre nouvelle voiture.
Que des femmes veuillent séduire (au sens large, les questions sentimentales ne me touchant pas), cela ne peut me déplaire tant qu'elles n'empiètent pas sur mon espace. Sinon, je suis d'accord, il faut s'en méfier : ne pas confondre réelles compétences et séduction d'un feu de paille.
Je cherche moins à tenir la vedette dans un groupe de personnes, sauf si je suis en forme et que je me sens agressé. Pour que je puisse éventuellement me renfermer dans ma coquille, il faut que nous soyons quand même plus que trois.
Je sais dire de plus en plus non (dans le monde professionnel). Aux yeux de certains, je passe même pour quelqu'un qui fait désormais des excès de prudence, voyant les problèmes et les difficultés avant les autres. Personne ne veut l'admettre (ou fait mine de l'oublier), mais dans la très grande majorité des cas, mes craintes se confirment.
Je n'écoute pas beaucou de musique, et en ce moment cela ne me manque nullement.
J'aimerai bien me débarasser de plein de choses, en particulier certaines des affaires de Fromfrom (mais celle-ci voudrait me crucifier si je touchais à ses tas de saletés).
Je ne le savais pas avant (c'est-à dire, il y a 6 ans de cela) que j'étais très attaché à la tendresse.
Je n'ai pas envie de changer de profil de blog, mais il faudra que je change la bannière afin qu'elle soit moins décalée avec la saison.
Je ris et je souris. Je ne crois pas que cela ne se voit pas. Ce que je sais en revanche, c'est que mon humour pince sans rire, n'est pas perçu, souvent parce que mes interlocuteurs n'ont pas la même culture que moi (ou en ont moins que moi). Quant aux yeux...
Je déteste non pas finir une journée, mais la voir filer alors d'avoir l'impression de n'avoir rien fait de cette journée.
J'ai horreur de l'hypocrisie et du mensonge (ça je garde 100 % de la phrase).
Je ne sais pas si je dois regretter de ne pas avoir d'enfants.
Je ne me sens pas dans un labyrinthe de la vie. En revanche, oui, j'ai le sentiment de me conduire qu'à moi-même.
Calyste, je t'ai connu au moins en deux occasions "à plus de trois" où tu n'étais absolument pas renfermé dans ta coquille. mais peut-être que ça dépend des "plus de trois", auquel cas, avons-nous le droit de nous sentir flattés ?
Personnellement, peu m'importe de courir dans un labyrinthe, d'être Ariane ou Minautore, pourvu que je fasse des rencontres intéressantes pendant la course, et que je ne m'écroule jamais dans un recoin sombre.
Et puis, garder le fil, crispé au creux de sa main, toujours.
Cornus: en fait, je te vois assez comme ça. Une seule chose me surprend, c'est le manque de musique.
Lancelot: ça dépend, effectivement, Lancelot. Ça dépend aussi de ce que j'ai bu avant!
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